Scénario & dessin : Frédéric Genêt
D’après l’œuvre de : Jean-Philippe Jaworski
Editions : Le Lombard
Sortie : 25 mai 2018
Genre : Action, Heroic fantasy
Ciudalia, République maritime et ancienne capitale du Royaume ! Benvenuto y a une mission assez banale pour un membres de la Guilde des Chuchoteurs : tuer un homme. Un job simple pour un tueur à gage tel que lui et qui s’annonce bien payer, ça change de son passé de phalangiste (militaire). Mais ce serait trop beau pour notre spadassin si tout se passait comme il le fallait. Voilà donc notre client qui n’est pas occis et en plus une petite troupe prend en chasse notre homme, comme si tout ce beau monde s’attendait à un coup.
Après avoir oeuvré en tant que dessinateur-coloriste sur plusieurs albums (Samourai et Mygala aux éditions Soleil), Frédéric Genêt ajoute une nouvelle corde à son arc et devient ici également scénariste. Adapté de la saga éponyme de Jean-Philippe Jaworski (prix Imaginales 2009), ce premier tome de Gagner la guerre se base sur la préquelle Mauvaise donne.
Dans un décor qui rappelle l’Italie de la renaissance, notre héros prend forme entre deux époques : son présent d’assassin pourchassé, et son passé en tant que soldat à la botte de la cité. Ce procédé permet de développer la personnalité de Benvenuto et des quelques personnages qui le suivent tout au long de cette (en)quête de la vérité. Il permet aussi d’alterner entre l’instauration d’un certain suspense et certaines pauses dans la narration. Le tout est accompagné d’un encrage fin qui offre une ville haute en couleurs. Qu’il s’agisse d’un gros plan sur une ruelle étroite, où d’un plan plus général, on retrouve à chaque fois un grand soucis du détail. Si le travail sur les décors est on ne peut plus soigné, les différents protagonistes ne sont pas en reste pour autant.
Avec Gagner la Guerre, Frédéric Genêt effectue avec brio l’adaptation en bande dessinée d’un livre à succès. Le récit et le dessin accaparent le lecteur dans ce premier tome. On ne peut qu’attendre Le Royaume de Ressine, la suite , d’ores et déjà est déjà prévue.