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    FFF, Festival du Film de Fesses

    La saison des festivals de musique commence alors que celle des festivals de cinéma se calme. L’occasion pour Anastasia Rachman, Maud Bambou, Antoine Héraly, Delphine Schmit et Anaïs Uzan d’attirer le regard des gens sur un genre très connu mais en décrépitude ces dernières années : le film érotique.

    Pour ce faire, le collectif a créé le premier festival du film de fesses. Depuis mercredi et jusqu’à aujourd’hui, le festival fait la part belle aux créations érotiques. Loin de l’idée de présenter des films pornographiques sans réelle démarche artistique, ce festival veut montrer toute l’importance que revêt la sexualité dans le septième art. Pour eux, le sexe n’est pas forcément transgressif, ils estiment que si celui-ci est bien exploité, il peut être drôle, intelligent et esthétique.

    Les films sélectionnées pour être projetés lors de ces cinq soirées, l’ont été sur deux critères : contenir des scènes érotiques (CQFD) et avoir une approche originale du sexe ou de la nudité.

    En ce sens, on ne peut que se remémorer une époque pas si lointaine où les films érotiques suscitaient un réel engouement de la part des spectateurs. Le fameux film de Just Jaeckin Emmanuelle (1974) – avec feu Sylvia Kristel – mais aussi L’Empire des sens (1976) de Nagisa Oshima ont marqué toute une génération tout juste libérée de la censure politique. C’est pourquoi, les organisateurs ont articulé leur festival autour d’une rétrospective de la carrière du réalisateur Jean-François Davy (La débauche, Exhibition, Les Pornocrates,… ).

    Idée originale et découverte d’un genre passé dans l’ombre du porno trash, le Festival du Film de Fesses battra encore son plein aujourd’hui dans l’antre du Nouveau Latina à Paris.

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

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