Pacific Rim Uprising
de Steven S. DeKnight
Aventure, Science-fiction
Avec John Boyega, Scott Eastwood, Jing Tian
Sorti le 21 mars 2018
Le conflit planétaire qui oppose les Kaiju, créatures extraterrestres, aux Jaegers, robots géants pilotés par des humains, n’était que la première vague d’une attaque massive contre l’Humanité.
Jake Pentecost (John Boyega), un jeune pilote de Jaeger prometteur, dont le célèbre père a sacrifié sa vie pour sauver l’Humanité des monstrueux Kaiju, a quitté l’école pour faire de la contrebande de pièces détachées de Jaegers. Arrêté à bord d’un Jaeger de contrebande avec Amara (Cailee Spaeny), une adolescente bricoleuse de génie, Jake va réintégrer le Corps de Défense du Pan Pacific pour former des pilotes en cas de nouvelle attaque. Celle-ci ne se fera pas attendre.
Le premier opus de ce blockbuster américain était déjà une sorte de mélange entre Godzilla et Transformers. Pacific Rim Uprising entre dans le même concept de franchise que la série de Michael Bay. Rien de bien nouveau. De bons gros effets spéciaux, des scènes d’action bien réalisées et un univers bien défini, mais pas d’une grande originalité.
Ce qui démarque ce film est peut-être qu’il surfe sur l’internationalisation des productions. Certainement dans le but de toucher un public plus large, il fait de la Terre une sorte de nation à part entière, meurtrie, qui panse ses plaies après la dernière bataille contre les Kaiju. Sa défense est assurée par une nouvelle génération de pilotes, ce qui range ce film presque au rang de « teen movie ». Les personnages sont plutôt attachants. Le couple de savants un peu fous, une équipe de Rookies qui se construit, autant de personnages imparfaits qui nous entraînent dans cet univers presque familier.
On retrouve les mêmes « trucs » de scénario que dans un blockbuster classique et les thèmes chers aux films d’action. Le rapport entre un fils et son père mort en héros, le devoir militaire et le sacrifice. On repassera donc sur l’originalité. Mais, bizarrement, on se laisse porter par l’histoire. Toutes énormes qu’en soient les ficelles, de petits détails font son originalité. L’absence de nationalisme américain primaire libère aussi de l’espace à l’histoire qui joue d’ailleurs avec ces clichés. On se moque des discours avant la bataille finale, on élude la rivalité teintée de testostérone entre les deux mâles dominants et on accepte les raccourcis scénaristiques.
En effet, si on ne criera pas au chef-d’œuvre, les auteurs ont habilement évité les écueils. On se retrouve avec un film bien rythmé, sans états d’âme et qui ne cherche pas à philosopher sur le pourquoi et le comment, tout y est au service de l’action. Bien sûr, les personnages sont assez bien campés mais finalement, leurs relations vont aider à les définir et ne mettront jamais à mal le but ultime de ce film : être divertissant.
Pacific Rim Uprising, loin d’être un tournant dans l’histoire du film d’action n’en reste pas moins une bonne suite assez divertissante, dans la lignée des Terminator 2 et autres Transformers.