The Philosophers
de John Huddles
Drame, Fantastique, Science-Fiction, Thriller
Avec Bonnie Wright, Rhys Wakefield, Katie Findlay, Sophie Lowe, Daryl Sabara
Sorti le 25 juin 2014
Critique :
Dans un école internationale à Djakarta, les étudiants d’une classe de philo vivent leur dernier jour de cours. Tous ces élèves au haut potentiel intellectuel sont défiés par leur professeur. Il leur propose un dernier test, une dernière expérience. Si l’apocalypse nucléaire devait arriver, et que seulement dix d’entre eux auraient la possibilité de pénétrer dans un bunker pour survivre, comment se ferait la sélection ?
Le film a été tourné en Indonésie. Les paysages sont beaux, les acteurs sont jeunes et le soleil luit. Merveilleux ! Qui plus est, le professeur (James d’Arcy) est un très bel homme. Il nous propose d’emblée un petit rappel de quelques notions philosophiques étudiées durant l’année académique.
L’exemple du train qui arrive à un aiguillage : dilemme, sur l’une des voies il y a cinq personnes ligotées sur le rail, sur l’autre, une seule. Que faire si vous aviez à bouger l’aiguillage ? Socrate, Kant et autres en version ciné, cela change quelque peu d’un auditoire !
Lorsque le défi est lancé par le professeur, on se pourlècherait bien les babines. Assisterait-on à des joutes oratoires enflammées, à des répliques argumentées savamment orchestrées et faisant la part belle au raisonnement ? On reste sur sa faim, et on a droit à « Un être intelligent vaut-il plus qu’un être gentil ? », « Un ingénieur est-il plus utile à la société… qu’un poète ? » C’est vite lassant. Le scénario ne pousse pas vraiment la réflexion et on assiste à quelques invraisemblances scénaristiques; d’autant plus que le réalisateur John Huddles remet le couvert en proposant d’autres défis…
James d’Arcy est le professeur, celui qui parvient à faire éclore l’intelligence de cette jeunesse, ô combien douée. Mais son jeu est quelque peu fade même si l’arrogance qui caractérise ce maître aurait dû nous interpeller plus. De la pléiade de jeunes acteurs, parmi lesquels on citera Bonnie Wright, Rhys Wakefield et Jacob Artist (et que les adolescents reconnaîtront sans doute sans peine), Sophie Lowe tient le rôle principal. L’étoile montante du cinéma australien, dans ce registre, est trop parfaite : très belle, son côté demoiselle-je-sais-tout est quelque peu agaçant.
On oscille entre science-fiction et philosophie… et le rebondissement de fin nous plonge dans un autre genre. Le réalisateur ne s’en est pas caché, il a fait un film pour adolescents. À eux de réagir face à ce scénario. Quant à nous, on restera dubitatif, d’autant plus que ce film est sorti aux States sous le titre After the dark (après l’obscurité). On aurait aimé que la lumière fut. Hélas.