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    Le Noël de M. Scrooge de Thierry Debroux, spectacle de fin d’année au Théâtre du Parc

    De Thierry Debroux, d’après Charles Dickens, mise en scène de Patrice Mincke, avec Guy Pion, Gauthier Jansen, Béatrix Ferauge, Claude Semal, Nicolas Ossowski, Fabian Finkels, Anthony Molina-Diaz, Sacha Fritschké, Julie Dieu, Pénélope Guimas, Jeanne Delsarte et (en alternance) Léon Deckers ou Ethan Verheyden ; Maxime Claeys, Andrei Costa ou Jérémy Mekkaoui ; Laura Avarello, Ava Debroux ou Lucie Mertens ; Laetitia Jous, Clara Peeters ou Babette Verbeek. Du 16/11 au 17/12 (+ le 31/12) au Théâtre Royal du Parc

    En proposant en spectacle « des fêtes » une adaptation par Thierry Debroux – et en collaboration avec le Théâtre de l’Éveil – d’Un chant de Noël de Charles Dickens, on ne peut pas dire, a priori, que le Théâtre du Parc ait pris beaucoup de risques, tant le court roman de Dickens et ses diverses adaptations – cinématographiques ou autres – sont entrés dans l’inconscient collectif jusqu’à devenir une tarte à la crème des festivités de fin d’année.

    La pièce suit donc, sans trop de surprises, le dénommé Ebenezer Scrooge, usurier au cœur de pierre qui, le 24 décembre au soir, se voit visité par l’Esprit de Noël, lequel l’embarque dans un voyage à travers les noëls passés, présent et futurs, destiné à lui ouvrir les yeux sur son comportement et à faire de lui un homme meilleur.

    L’adaptation de Thierry Debroux est à la fois audacieuse, dans le sens ou elle tente la comédie musicale et le grand spectacle assumé, et facile, de par le classicisme de sa mise en scène et son recours constant à de « grands » et « beaux » sentiments ou à un politiquement correct parfois gênant. Le petit monologue d’introduction ainsi que quelques laïus « culpabilisants » sur la misère dans les rues sont en cela particulièrement naïfs et lourdingues.

    Le spectacle suinte donc les bonnes intentions et son élan optimiste peut être tout aussi crispant que communicatif. Ainsi, il se peut fort bien que l’on passe d’un avis négatif à un positif – ou vice versa – lors de la représentation, selon que l’on se laisse emporter – avoir ? – par l’efficacité bon-enfant de la pièce. Il faut dire que le pire y côtoie le meilleur et qu’une scène affligeante – l’arrivée de rênes motards, sommet de mauvais goût, assaisonnée de dialogues « clins-d’œil » dignes du café-théâtre – peut être suivie d’une réelle trouvaille visuelle – Scrooge regardant par les fenêtres ou les toits de maisons miniaturisées ce qui s’y passe le soir de Noël.

    La principale faille de cette adaptation est probablement de ne pas avoir tranché clairement entre classicisme et décalage, entre fidélité et relecture. Car, si les passages chantés et les décors vont plutôt dans le sens d’une interprétation vieillotte et sans reliefs du matériau de base, certains partis pris formels et quelques ajouts bien sentis réveillent de temps à autre la mécanique bien huilée d’une œuvre qui ronronne un peu trop. Parmi ces divagations, on peut pointer la transformation de l’Esprit de Noël du roman d’origine en une sorte de Père Noël punk et dépressif, expression décatie de certaines dérives de notre société de consommation actuelle.

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