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    Dark Net de Benjamin Percy

    auteur : Benjamin Percy
    édition : Super 8
    sortie : septembre 2017
    genre : thriller fantastique

    Sous la surface d’Internet se cache une multitude de sites non indexés par les moteurs de recherches. Une partie de ces sites forme le dark web, un ensemble de réseaux cryptés et anonymes qui offrent un espace de liberté qui semble sans limite. Au point qu’il abrite aujourd’hui une menace terrible. Une journaliste, sa nièce de 12 ans, le gérant d’un refuge de sans-abris et son mentor vont être confrontés à une force qui semble tous les dépasser.

    Avec tel titre et pareil synopsis, nous étions en droit d’attendre du nouveau roman de Benjamin Percy une œuvre dans la lignée du Daemon de Daniel Suarez, soit un thriller technologique faisant la part belle aux termes techniques compliqués afin de rendre son postulat de départ on ne peut plus crédible. Une fois le livre refermé, force est de reconnaître qu’il présente plus ou moins de tels critères, mais dans sa dernière partie. Pour ce qui précède, l’auteur a choisi une approche, disons… différente.

    En effet, Dark Net privilégie dès le départ une ambiance ésotérique assumée au sein de laquelle viennent se mélanger pèle-mêle un homme au visage pustuleux vêtu de noir qui semble commander des corbeaux, un tueur en série sadique, des mythologies indiennes, une sombre confrérie occulte, les portes de l’enfer, et on en passe.

    Le roman s’amuse à mixer ce joyeux folklore hautement référentiel avec plus ou moins de bonheur, l’écriture efficace de Benjamin Percy aidant à faire passer les éléments les plus improbables. Porté par un rythme nerveux et empli de rebondissements parfois réellement inattendus, le livre compose son univers fantaisiste avant qu’un sursaut de réalité ne vienne opérer un basculement dans une horreur plus crédible et plus terrifiante, en cela qu’elle semble plus proche de nous.

    Cela permet également à l’auteur d’exprimer ses craintes envers Internet et l’usage qui peut en être fait, sans toutefois occulter les éléments positifs qui peuvent en découler. De quoi apporter un peu de fond à l’ensemble et alimenter la paranoïa présente au sein d’un roman qui, dans ses meilleurs passages, n’est pas sans rappeler le hautement recommandable Cellulaire de Stephen King, duquel il parvient par moment à retrouver l’intensité.

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