The Hitman’s Bodyguard
de Patrick Hughes
Comédie, action
Avec Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Gary Oldman, Salma Hayek
Sorti le 23 août 2017
Etant contraint par Interpol d’aller témoigner à la Cour internationale de justice de La Haye contre un dictateur sanguinaire d’Europe de l’Est, un tueur à gages est pris pour cible par une ribambelle de milices à la solde dudit dictateur pour l’empêcher d’arriver en temps et en heure au procès. Un agent d’Interpol fait alors appel en sous-main à l’un des meilleurs gardes du corps du monde – lui-même agent déchu d’Interpol –, qui se trouve être l’ennemi juré du tueur à gages qu’il est censé protéger. De Londres à La Haye en passant par Amsterdam, les deux hommes apprendront à s’entendre et surtout à mettre en commun leurs talents redoutables pour les règlements de comptes musclés.
Sur une trame aussi prévisible et dans un sous-genre aussi balisé que le « buddy movie », il est donc encore possible d’aboutir à un résultat tout à fait regardable, à l’instar de ce Hitman & Bodyguard, comédie d’action qui tire très bien parti d’au moins un de ses deux genres entremêlés. Si la partie comédie est en effet l’aspect le plus léger du film – pour ne pas dire inconsistant – dont les vannes restent la plupart du temps attendues ou déjà vues, la partie action domine largement et remporte l’adhésion grâce à son dynamisme et sa bonne humeur communicative.
Dans la plus pure tradition des films d’aventures de globe-trotters – façon James Bond – Hitman & Bodyguard mise beaucoup sur ses longues scènes de courses-poursuites utilisant à qui mieux mieux tous les moyens de transports possibles et imaginables, dont une dans les rues et canaux d’Amsterdam, laquelle fait d’ailleurs furieusement penser à une scène type issue d’un 007.
Ces scènes de courses-poursuites tirées en longueur et autres morceaux de bravoures en cascades font tout le sel de ce film d’action assez long, qui se permet même un sursaut final – alors que l’intrigue semblait arriver à un dénouement naturel – pour offrir un ultime climax plutôt inattendu, quoique déboulant finalement sur l’inévitable « happy end » et le triomphe des « good guys » sur le « bad guy ». Le film est donc un peu plus long qu’il ne devrait probablement être, mais continue à se laisser voir jusqu’à sa dernière seconde, comme tout bon divertissement qui n’a d’autre ambition que celle-là.