Transformers : The Last Knight
de Michael Bay
Action, science-fiction
Avec Mark Wahlberg, Laura Haddock, Anthony Hopkins, Isabela Moner, Josh Duhamel
Sorti le 28 juin 2017
Comme la saison des blockbusters bat désormais son plein et qu’il faut bien s’attendre, tous les deux ou trois ans, à ce que l’inénarrable Michael Bay revienne pointer le bout de son nez, voici le Transformers nouveau, suite plus ou moins directe du précédent opus (Age of Extinction). Dans ce Last Knight, Mark Wahlberg reprend son rôle de Cade Yeager, père de famille devenu malgré lui sauveur de Transformers, à nouveau au centre d’une intrigue multiple – et souvent incompréhensible – accommodant dans un melting-pot insensé la piste régulière de science-fiction à des origines mythiques allant chercher dans la légende des chevaliers de la Table Ronde.
Aidé par la descendante en ligne directe de l’enchanteur Merlin et par un noble anglais, ultime représentant d’une société secrète antédiluvienne, Cade Yeager devra se livrer à une course contre la montre avec des Transformers en cascades ainsi qu’avec l’armée, pour mettre la main sur le bâton magique de Merlin – en réalité une relique extra-terrestre trouvée dans un vaisseau échoué – qui se trouve être la clé du salut ou de la fin de tous.
Comme à l’accoutumée, la complexification à outrance d’une intrigue finalement très basique n’est que le squelette utilitaire d’une débauche spectaculaire de morceaux de bravoure et d’effets en tous genres, dont le clou reste bien entendu les fameuses transformations des « Autobots », toujours aussi conceptuelles et visuellement inventives. Dans la franchise Transformers et dans le créneau du spectacle pyrotechnique que chacun de ses films constitue, cet épisode s’avère un des plus agréables à suivre, à condition de bien vouloir accepter le postulat que l’on est peut-être plus devant un spectacle son et lumière que devant un film de cinéma. Mais l’habile dosage de débauche audiovisuelle et d’humour tantôt bon-enfant, tantôt légèrement tendancieux – les sous-entendus sexuels sont foison – le rend agréable à suivre, sans que la longue durée – 2h30 – ne se fasse jamais ressentir.
Dans cet ensemble sympathique, il n’est pas aberrant de voir quelques acteurs au demeurant respectables venir faire leur petit tour de piste et cachetonner en s’amusant, tels un Anthony Hopkins étonnamment investi ou encore les éternels seconds couteaux Stanley Tucci et John Turturro. Même Omar Sy vient faire la voix – furtive – d’un Autobot, avec un accent à couper au couteau. Dans cette cour de récréation géante, le plaisir du jeu doit être le même pour les acteurs et pour les spectateurs : régressif mais, somme toute, salutaire.