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    School Is Cool: Nature Fear

    Il y a quelques jours à peine, School is cool nous accordait une interview. De passage aux nuits du botaniques et, mieux encore, aux nuits belges, le sextuor anversois évoquait parmi d’autres thèmes, la sortie de son deuxième album Nature Fear  enregistré l’an dernier dans les Ardennes.

    Le résultat est convainquant : Nature Fear est un album complexe aux influences multiples, qui tend à rompre avec les débuts baroque pop du groupe : fini le flirt avec Arcade Fire et Vampire Weekend. Le groupe a désormais choisi de verser dans l’électro synthé hypnotique.

    L’album avait été dévoilé avec le titre Wide Eyed & Wild Eyed, un titre énergique où les « gamins » n’hésitent pas à user des distorsions du son sous l’œil bienveillant du synthé, rappelant un peu les vieilles consoles des vaisseaux spatiaux en carton construit pour les films futuristes des années 80. Après une minute toutefois, tout revient dans l’ordre. Les voix et la musique indie refont surface sur une rythmique séquencée énergique. On aime Wide Eyed & Wild Eyed.

    Le deuxième morceau emblématique, c’est sans aucun doute Black Dog Painting. Cinq minutes vingt-cinq de musique « indie-darkwave » où le sextuor a choisi de percuter chaque séquence pour marquer le rythme. Hormis ce détail percutant, on apprécie les superpositions des voix et le jeu sur l’une d’elle, rappelant les plus sombres instants de la guerre des étoiles.

    Black Dog Painting, c’est un morceau énergique, dans le sens « médium d’une énergie » que je qualifierai de futuriste, sombre et complexe.

    Envelopp me prend des allures de marche funèbre moderne, jusqu’à ce que se réveille les guitares et les cordes, filant au morceau un petit esprit « country-sad ».

    Tryst qui sans vouloir faire de vilain jeu de mots est plutôt triste. Un background synthétisé à la Kavinsky, et puis la voix esseulé d’un astronaute à la dérive.

    Puis Golden Grey qui remet la guitare électrique au centre du morceau, sans être toutefois plus enjoué que le précédent.

    Viennent encore Hollow Hill qui distord les voix et personne ne m’empêchera de penser à un générique d’un film de sciences fiction des années 80 en l’écoutant. Your body and me, un morceau indie-complexe, rythmé et construit mais pauvre et oppressant.  Blues Jeans qui aurait pu être à la hauteur d’un Johny Cash, cordes et voix, mais qui a pris une autre direction. Tusks, hyper grave et Cursing let me in un morceau cordé dans un ranch au Texas ou presque.

    Ce qui me conforte dans l’idée que l’album est poly-influence, comme s’ils n’avaient pas su se décider entre eux : le rock-country ou l’électro ?

    Et si vous pensiez pouvoir vous indemne du dilemme, je vous propose de terminer par The shooting sound of breaking bonesretour gentillet au punk-rock des années Ramones.

    Je n’irai pas jusqu’à revendiquer Nature Fear comme l’album de la maturité, parce qu’avec ses influences ultra diversifiés, il manque parfois de cohérence. Sans compter le petit côté hermétique souvent dans le même package que la musique indie.

    Cependant, il faut reconnaitre que Nature Fear est un album très inspiré et au demeurant fort sympathique. Et puis, ils sont belges, alors… !

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