Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar
de Joachim Rønning et Espen Sandberg
Aventure, Fantastique, Action
Avec Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites
Sorti le 24 mai 2017
C’est un phénomène qui n’est probablement pas prêt de s’arrêter : à Hollywood, quand un blockbuster cartonne, on en refait une suite. Et puis une autre. Et puis encore une autre. Pirates des Caraïbes n’échappe à pas à cette règle inéluctable.
Débutée en 2003, la saga nous propose donc son cinquième opus, Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar pour le meilleur et pour le pire.
Ne maintenons pas le suspens (pour peu qu’il y en ait un), Pirates des Caraïbes, cinquième du nom, s’essouffle clairement et tente de surfer sur une vague déjà brisée depuis La Fontaine de Jouvence. A l’instar de Johnny « Jack Sparrow » Depp, dont les simagrées forcées et la démarche alcoolisée ne font plus illusion. Disney a largement épuisé le potentiel narratif de l’une des attractions phares de ses parcs à thème et chavire dans un récit tiré par les dreads où l’humour manque d’efficacité et de subtilité.
Les effets spéciaux grandiloquents, bien que de qualité, semblent compenser une coquille vide de sens qui se maintient péniblement à flot dans une succession de scènes d’action peu inspirées. Une ultime (on l’espère) suite qui n’est rien d’autre qu’un pâle reflet marketing de la trilogie originelle.
Les scénaristes, en panne complète d’imagination, injectent des éléments superflus, cherchent des liens où il ne devrait pas y en avoir, font appel à Paul Mc Cartney pour faire un caméo (sic) et vont jusqu’à ramener à la vie Will Turner (Orlando Bloom) et Elizabeth Swann (Keira Knightley) pour des apparitions aussi gniangnians qu’inutiles.
Alors que la franchise pensait renaître de ses cendres, Pirates des Caraïbes 5 plonge la saga dans un naufrage annoncé. Bref, il est grand temps de quitter le navire.