(Crédit photo d’illustration : Man with the iron fists ©Universal Pictures)
Dans une interview accordée à Clifford Coonan du magazine The Hollywood Reporter, Ryan Kavanaugh, le directeur général de Relativity Media (Malavita, 3 days to kill, Piégée), a déclaré vouloir se diriger davantage vers le marché asiatique et plus précisément chinois.
« La Chine est tout simplement aussi importante pour les Etats-Unis que le marché américain lui-même », telle est la phrase prononcée par l’intéressé à l’occasion du Festival du film de Shanghai. Une stratégie sur le long terme pour Relativity Media comme le précise Ryan Kavanaugh : « Nous pensons que la Chine va devenir aussi importante pour Relativity Media que le marché américain lui-même. Nous avons misé gros sur la Chine, et les partenariats que nous avons conclus aujourd’hui permettront de consolider encore plus ce que nous avons construit dans ce pays ».
De fait, Relativity Media a signé un partenariat avec Jiangsu Broadcasting Corp (JSBC), un accord avec la Banque industrielle et commerciale de Chine – la plus grande banque du monde – et a été désigné partenaire de distribution internationale par China Film Promotion International, société chargée de distribuer les films chinois à l’étranger.
D’autres contrats ont été signés par la société californienne en Chine qui devraient rapporter près de 100 millions de dollars.
L’objectif avoué de Ryan Kavanaugh est de pouvoir distribuer cinq à six films par an en Chine et dès lors, devenir un acteur incontournable du deuxième marché cinématograhique mondial (3,6 milliards de dollars de revenus l’an dernier).
Une information importante pour l’industrie cinématographique américaine mais également pour le cinéma mondial. Et pour cause, la Chine conserve encore et toujours son quota de vingt films étrangers autorisés à être distribués sur son territoire. Les studios américains se positionnent dès lors pour co-produire ou réaliser des longs métrages en collaboration avec des sociétés chinoises, ce qui fait sauter le verrou douanier. En outre, Hollywood a réussi à faire augmenter ce fameux quota avec des films 3D ou Imax, qui n’entrent pas en ligne de compte.
Des accords qui pourraient mettre des bâtons dans les roues du cinéma français, industrie qui lorgne également le marché de « l’empire du milieu ».