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    Rencontre avec Helle Bogdanova du groupe IGNEA

    Nous vous avions dit le plus grand bien de leur second album, The Sign Of Faith. (lire la chronique en cliquant ici)

    Voici à présent une interview de Helle Bogdanova, la chanteuse du groupe de métal oriental venu d’Ukraine, IGNEA.

    Bonjour Helle !

    Merci de nous accorder cet interview pour parler de ton groupe Ignea et de ce superbe album qu’est The Sign Of Faith.

    Tout d’abord, peux-tu nous parler de la manière dont s’est formé le groupe ?

    Oui, bien entendu. Ignea fut créé par notre claviériste Evgeny avec le nom orignal de Parallax.

    Le line up a changé quelques fois depuis le début de l’aventure. Chaque nouvelle recrue étant le plus souvent une connaissance d’Evgeny.

    J’ai quant à moi rejoint le groupe en 2012 et dès mon arrivée, j’ai fait en sorte d’augmenter l’activité du groupe et la fréquence des répétitions afin de déboucher sur des enregistrements. J’ai bien entendu apporté ma pierre à l’édifice, mais la majorité des compositions et des paroles viennent d’Evgeny.

    Comme tu le disais, vous avez débuté sous le nom de Parallax. Pourquoi avoir changé de nom sur ce nouvel album ?

    Tout simplement parce qu’il existe une soixantaine de groupes portant le nom de Parallax. Et c’est donc, si on veut faire en sorte que notre groupe gagne en promotion et visibilité, c’est mission impossible.

    On a jugé que le moment était parfait pour un changement aussi radical.

    Que signifie Ignea ?

    C’est le mot féminin pour dire « flamboyant ».

    Vous avez choisi de faire du métal oriental. Est-ce un choix que vous aviez fait dès le départ ou une réflexion que vous vous êtes faites sur votre musique ?

    Je pense que c’est une évolution musicale qu’a choisi Evgeny. Et je dois dire qu’on adore ce qu’il fait. Peut-être qu’un jour, on jouera quelque chose de totalement différent. Mais pour le moment, cela nous convient. Et puis il y a encore peu de groupes qui jouent cette musique, ce qui est assez positif pour nous.

    Les thématiques abordées dans les paroles de vos chansons sont assez singulières et intéressantes. Comment vous est venue l’inspiration pour les écrire ?

    A vrai dire, l’inspiration peut venir de n’importe où. Que ce soit un film, un livre, une peinture, un évènement précis dans le monde ou dans nos vies. Il arrive également que j’écrive des textes en écoutant la musique et en imaginant quelque chose qui corresponde à cette musique. Certaines chansons sont nées ainsi.

    Votre nouvel album s’intitule The Sign Of Faith. D’où vient ce titre ?

    C’est une phrase est tirée de la chanson Seytanu Akbar qui ouvre l’album. Beaucoup de chansons traitent de la religion et l’espoir. Donc ce titre convenait parfaitement.

    Comment procédez-vous pour composer vos chansons ?

    Et bien la plupart du temps, Evgeny compose tout et nous donne les partitions et les maquettes. Parfois, il écrit également les paroles. On se réunit ensuite pour s’exercer à jouer les chansons ensemble et si quelqu’un souhaite ajouter quelque chose, il peut toujours le faire. C’est notre façon de faire. D’autres font des espèces de jam sessions pour arriver à un résultat. Mais nous avons une méthode différente.

    Revenons sur Seytanu Akbar, la première chanson qui traite du terrorisme. Etes-vous souvent inspirés par ce qui se passe dans le monde et ses changements inhérents ?

    En effet, c’est la deuxième chanson orientée vers un thème social avec Alga. Je ne dirais pas qu’on verse dans la politique ou que l’on soit influencé par des évènements. Mais le terrorisme est quelque chose d’effroyable qui peut arriver n’importe où et n’importe quand. Et comme nous jouons du métal oriental et que nous sommes très intéressés par la culture du Moyen-Orient, on entend souvent les gens dire du mal des musulmans à cause de ce terrorisme. D’un autre côté, on a des amis musulmans qui sont supers. Dans cette chanson, nous avons simplement souhaiter dire qu’il n’y avait aucune excuse valable pour tuer des gens. Peu importe la religion ou les gens concernés.

    J’ai remarqué que votre merchandising avait un design assez particulier. Pourrais-tu m’en dire plus sur l’artiste avec qui vous avez collaboré ?

    Oui, les tshirts, par exemple, sont le fruit d’une collaboration entre le groupe et Masha Goruliova, une artiste ukrainienne très talentueuse.

    C’est également elle qui a fait votre nouveau clip je pense..

    En effet, Masha s’est occupée du clip. Mais cette fois, elle avait carte blanche. On lui a donné la chanson avec les paroles et le reste est le fruit de son imagination. Et le résultat est assez bluffant je trouve.

    Faire un groupe de métal oriental mené par une femme en Ukraine doit être quelque chose d’assez peu banal je suppose. Comment êtes-vous perçus là-bas ? Est-ce qu’il y a un public nombreux pour ce genre ?

    Comme on le dit dans beaucoup d’interviews, 95 % de nos fans viennent de l’étranger pour diverses raisons. Ceci dit, on va faire pas mal de dates en Ukraine. Donc, peut-être que la situation changera. Ce n’est pas tellement à cause du genre, mais plutôt la spécificité de la scène métal en Ukraine. Ce n’est pas très développé dans notre pays comme ça l’est en Allemagne ou en France par exemple.

    Est-ce que vous prévoyez de faire une tournée en dehors de l’Ukraine

    Oui, nous avons signé un contrat avec une agence de booking en Allemagne et ils travaillent actuellement sur une tournée européenne. Espérons que cela se fasse cette année !

    Merci, Helle, pour avoir répondu à nos questions et on vous souhaite bien sûr le meilleur pour l’avenir !

    Pour en savoir plus sur IGNEA, consultez leur site en cliquant ici.

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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