Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2
de James Gunn
Action, Science-Fiction, Comédie
Avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista
Sorti le 26 avril 2017
Trois années après avoir convaincu le monde entier qu’il était capable de faire un film tout public, le réalisateur James Gunn revient avec le second volet des Gardiens de la Galaxie. Une suite explosive et colorée qui ne déçoit pas, plongeant encore davantage le spectateur dans un flou artistique jouissif.
Star-Lord, accompagné de Gamora, Drax, Rocket et Groot, est contraint de fuir précipitamment une planète dirigée par Ayesha, une reine rancunière et impulsive. Alors que son vaisseau subit de nombreuses attaques, il est sauvé in extremis par le mystérieux Ego, un vieil homme puissant régnant sur une planète luxuriante mais inhabitée.
Avec ce Gardiens de la Galaxie Vol. 2, Marvel continue volontairement sa campagne de diversification du genre super-héros. De fait, après avoir balancé la grosse artillerie avec Iron Man, Hulk, Thor et Captain America, le studio appartenant à Disney a entamé une rotation à 90° pour se diriger vers le sous-genre du space opera. Toutefois, pour éviter de se heurter à l’ogre Star Wars, les studios ont choisi d’ancrer Les Gardiens de la Galaxie dans le burlesque. Pour ce faire, ils sont partis à la rencontre de James Gunn, réalisateur et scénariste ayant fait ses armes chez les déjantés de Troma Entertainment et père du désormais culte Horribilis (Slither). Un pari osé mais payant, puisque James Gunn a relifté un genre qui en avait grandement besoin.
Auréolé du succès du premier opus, James Gunn propose dès lors avec Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 une suite quasi mimétique. Les personnages principaux sont toujours des anti-héros par excellence (leurs prouesses belliqueuses étant inversement proportionnelles à leurs balourdises), l’histoire demeure simpliste, les effets spéciaux spectaculaires et les dialogues hilarants. Mais là où ce second volet s’émancipe, c’est dans sa fougue et sa volonté d’exploiter à fond son aspect retro-geek. Et pour cause, en tirant sur la corde de la nostalgie, l’univers des Gardiens de la Galaxie se singularise davantage et se trouve une réelle identité. Cela passe évidemment par le fameux walkman de Star-Lord et ses musiques de rock alternatif, mais aussi par une kyrielle de clins d’oeil, dont le plus appuyé est sans nul doute celui destiné à Pac-Man.
Intelligent, subversif, marginal et familial, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 possède d’innombrables atouts pour conquérir celles et ceux qui doutaient encore de l’énorme potentiel de la saga. A l’instar de sa série PG Porn jouant avec les codes du porno sans en montrer, James Gunn fait un film qui a l’allure d’un film de super-héros, mais qui n’en contient aucun. Par contre, l’humour qu’il recèle lui confère le statut indéniable de super-comédie-de-super-héros.