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    BIFFF 2017 : super journée, nuit ratée !

    Gantz  0 : EA Monster Sports, itsunugame

    Voir un film japonais au BIFFF, c’est un peu comme coucher avec une prostituée thaïlandaise. Y a des chances que ça parte en couille et tu peux avoir des surprises. Prenez par exemple ce Gantz, film animé réalisé Keiichi Saito et Yasushi Kawamura. Jouant sur la vague « jeux vidéo », le film nous emmène dans un Japon futuriste dans lequel des personnes décédées depuis peu doivent affronter des monstres afin de sauver leur ville et gagner des points pour peut-être revenir à leur vie passée. Et nous, on aime bien les jeux vidéo ! Il faut dire que visuellement, Gantz réussit déjà à marquer des points grâce à une esthétique très soignée. Et si l’on omet certaines scènes un tantinet longues, le film réussit son pari sans trop de soucis sans pour autant aller plus loin. Un chouette petit film à mater entre potes geeks entre deux parties de Dark Souls donc.


    Spit’n Split : documentaire malsain à la belge

    C’était The Place To Be au BIFFF, tous les journalistes, habitués du festival, amis du réalisateur et équipe du film se sont donnés rendez-vous pour remplir la Ciné 2 (c’est pas tous les jours que le salle est complète et que des gens restent debout sur le côté). Mais il faut plus qu’une bonne ambiance pour faire un bon film. Ce documenteur suit une tournée de The Experimental Tropic Blues Band et leur vie pendant cette tournée. Ce mélange de fiction et de réalité est un pur plaisir cinématographique et les membres du groupe sont de bons clients devant la caméra. Et ce ne sont pas les quelques défauts du film et une fin décevante qui gâcheront le sympathique moment passé devant Spit’n Split. (mais est-ce que des gens du film m’ont proposé du Baby Bamboo pour une bonne critique ?)


    Top secret,  Murder in mind : dans ta gueule le Mentalist !

    Et si on pouvait brancher notre cerveau sur celui de la victime d’un crime afin de découvrir le meurtrier ? Et si l’Australie n’existait pas mais faisait partie d’un complot mondial pour que les hommes-lézards prennent le contrôle de la planète ? Vous l’aurez compris, le film de Keishi Ohtomo traite de la première affirmation. Quant à la seconde, elle paraît tout aussi plausible non ? Car oui, ce qui fâche dans ce Top Secret, c’est le léger manque de cohérence de certains concepts du film. Ok ok, on n’est pas là pour respecter la véracité scientifique mais quand même, extraire les souvenirs d’un golden retriever pour accuser quelqu’un d’un crime, c’est légèrement tiré par les cheveux. Mis à part cela, le film souffre surtout de ses longueurs vers la fin. Il y réussit en effet l’exploit de nous présenter plus de scènes de fin que Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi. C’est dire ! Dommage car il est très bien réalisé et nous emmène dans son ambiance unique. Une bonne pioche avec quelques petits ratés qui l’empêchent de truster la tête : Manuel Valls.


    Nick : off duty : Derrick joue les gros bras

    Nick a perdu sa femme, tuée par la mafia turque. Dès qu’un pote lui dit qu’il a retrouvé le meurtrier, sa fille intercepte la conversation et se rend à Istanbul pour lui faire la peau. Mais comme elle n’a pas les couilles de son paternel, elle se retrouve embarqué dans un colis d’objets sexuels, destination la Russie. Papa va pas être content et ça va gicler ! Nick : Off Duty est le film adapté du personnage de Nick Tschiller lui-même apparu dans la série culte allemande Tatort. Dans le monde il y a deux sorte de personnes, ceux qui regardent les éries allemandes et ceux qui détestent ça. Pas de chance, on aime pas ça. Car les gros bras et l’action fort éloignée de Derrick ne suffisent pas à rendre le tout crédible. Tout est une succession d’incohérences et de ruptures de rythmes foireuses et hormis quelques passages originaux (la moissonneuse-batteuse), il n’y a pas grand chose à sauver.


    White Coffin : quand cheap rime avec shit

    Parfois, on va voir le film de 00h30 au ciné 2 après une journée harassante de films et on se demande : « mais qu’est-ce que je fous là ? » Soit parce qu’on se retrouve en face d’un Antiporno qui nous conforte dans notre idée que le cinéma asiatique est parfois très bizarre, soit parce que le film que l’on regarde est vraiment à chier. Et White Coffin appartient indéniablement à la seconde catégorie. Alors que This Giant Papier-Mache Boulder is actually really heavy nous avait prouvé que l’on pouvait avoir des idées sans moyens, ce White Coffin nous montre que sans idées et sans moyens, on fait un film de merde. Seule consolation : il ne faisait que 75 minutes. C’était déjà 75 minutes de trop.

    Loïc Smars et Olivier Eggermont

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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