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    Congo Art Works, peinture populaire de Bambi Ceuppens & Co

    auteurs : Bambi Ceuppens, Sammy Baloji, Bogumil Jewsiewicki et Dirk Huylebrouck
    édition : Racine
    sortie : avril 2016
    genre : catalogue d’exposition

    L’exposition Congo Art Works, peinture populaire s’est déroulée du 7 octobre 2016 au 22 janvier 2017. Il s’agissait de la dernière exposition organisée par le Musée Royal de l’Afrique Centrale – en cours de rénovation – avant la réouverture de ses portes. Le présent ouvrage est le catalogue de cette exposition et regroupe les illustrations des œuvres exposées, lesquelles entrecoupent cinq textes et une interview éclairant chacun les enjeux de l’expo ainsi que l’histoire et les complexités de la peinture populaire congolaise.

    La principale gageure de l’exposition Congo Art Works était de mettre en lumière ces peintures populaires généralement possédées par les familles congolaises et premièrement destinées à être exposées à l’intérieur des habitations, comme décoration mais aussi et surtout comme signe d’appartenance et comme inscription réelle dans la réalité sociale du pays. Le texte le plus long de ce catalogue (La peinture populaire congolaise dans la perspective de l’histoire longue du dessin au Congo par Bambi Ceuppens) détaille la place de ce type de représentations dans la culture populaire, le travail effectué autour de leur « muséification » pour qu’elles conservent leur statut et leur signification initiales, ainsi que le choix de l’expo de ne plus opérer de dichotomie entre les collections « ethnographiques » et « coloniales » afin de mieux les inscrire dans une continuité et un temps historiques.

    Bogumil Jewsiewicki – dont la collection impressionnante de près de 2000 toiles de peinture populaire récoltées entre 1968 et 2012 dans 15 villes congolaises a servi de base et de corpus à l’exposition – a également l’occasion de donner sa vision de ces objets populaires et/ou culturels dans un texte écrit par ses soins ainsi que dans une interview menée par Émile Desbarax, visant à éclairer la constitution de cette collection et le rapport aux œuvres qu’entretenaient leurs auteurs et leurs acheteurs. Sammy Baloji consacre quant à lui un texte sur le travail effectué autour de l’exposition proprement dite, tandis que Dirk Huylebrouck en dédie un à l’équilibrage incertain entre les méthodes de perspective et de projection parallèle dans l’esthétique des peintures (Les mathématiques et la peinture populaire au Congo).

    S’il ne se substitue évidemment par à l’expérience de la visite de l’exposition, le catalogue de Congo Art Works en constitue un prolongement pertinent, qui s’avèrera tout aussi intéressant pour un néophyte n’ayant pas vu l’expo que pour le visiteur de celle-ci. Les considérations déontologiques autour du rapport aux œuvres et de leur muséification rendent les textes à la fois un peu ardus mais réellement passionnants, tandis que les illustrations des peintures attisent la curiosité et appellent à la découverte d’une pratique et d’un art méconnus.

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