From a House on Willow Street : viens donc me rouler une pelle
Première étape de notre périple : l’Afrique du Sud. Aaaah l’Afrique du Sud, son rugby, ses paysages magnifiques, son racisme et ses démons centenaires qui viennent foutre la merde dans une prise d’otage. Il faut dire que la bande à Picsou locale croyait avoir été bien inspirée en allant prendre en otage la fille d’un diamantaire plein aux as. Pas de bol, ils sont tombés sur une fille possédée par un démon qui n’a qu’un souhait : leur démonter la gueule. Vous vous sentez con maintenant avec votre pseudo journée de merde parce que vous avez renversé votre café ce matin et que vous avez raté votre métro hein ? Alors bien sûr, Willow Street (on va l’appeler comme ça, ce sera plus pratique pour tout le monde) ne révolutionne pas le genre. Mais la réalisation d’Alastair Orr, qui mêle surnaturel, gore et action, se laisse voir et nous fait passer un chouette moment. Bien entendu, on aura encore une fois droit à l’explication fumeuse pseudo-mystique sur l’apparition du démon et comme d’habitude, c’était nul. Mais qu’à cela ne tienne, l’important c’est d’y croire non ?
Bloodlands : faut pas faire chier les Albanais
Après l’Afrique du Sud, direction l’Albanie pour une escale dans les montagnes rurales des Balkans. Une région magnifique pour faire des randonnées. D’ailleurs, saviez-vous que l’Albanie comptabilisait plus de 3.000 espèces de plantes différentes sur son territoire ? On en apprend tous les jours n’est-ce pas ? Et si en Albanie, on aime les longues balades en montagne, on aime aussi se mettre sur la gueule. Et quand une sorcière toute moisie (dont on ne verra jamais la tête d’ailleurs) vient emmerder une famille du village voisin, celle-ci préfère répliquer à coup de fusil de chasse plutôt que de trouver une solution pacifique. Très attendu dans ce BIFFF, cette production signée Steven Kastrissios aura finalement été à l’image de Benoît Hamon dans les élections françaises. Décevante faute de moyens et d’idées. Dommage.
Tarde para la ira : la remontada
On croyait pourtant le match totalement plié, le suspense figé. Personne n’y croyait plus parmi les supporters Après un match aller qui avait vu l’équipe des méchants tuer la femme de José dans le braquage d’une bijouterie, le pauvre avait pris cher. Mais c’était sans compter l’esprit de revanche des Catalans. Car pour le match retour, ce même José était bien décidé à leur en mettre plein la gueule. Et tant pis si, pour ce faire, il sollicite l’aide d’un joueur du camp adverse (le Kévin Trapp local). Une première action d’instinct faisait déjà valser la défense adverse après seulement quelques minutes. La suite ? Une remontada dans les règles de l’art avec une conclusion en face à face dans les derniers instants du match ! De la folie tout simplement. Car Tarde para la ira, c’est un match que l’on oubliera pas dans cette édition 2017 de la Champion’s Bifff. Chapeau bas monsieur Raúl Arévalo.
Cold Hell : faut pas non plus faire chier les turco-autrichiennes
Après l’Espagne et l’Albanie, on continue le tour d’Europe avec ce petit thriller à la sauche autricienne qui promettait du lourd. Témoin d’un meurtre bien gore (le genre de truc qui fait soulever les foules au BIFFF), Ozge se voit à son tour poursuivie par le tueur qui compte bien lui faire payer son voyeurisme. Dis comme ça, ça ressemble à 90% des thrillers qu’on voit sur grand écran. Mais Ozge n’est pas une victime comme les autres. Elle fait de la boxe thaï et pourrait bien vous casser le bras si lui lâchez un petit « Wesh madame, t’es charmante ! ça te dirait venir visiter ma chambre ? ». Du suspense, de l’action et de l’enquête. Ce Cold Hell nous offre tous les bons ingrédients d’un bon thriller et ne se fait pas prier pour nous les distiller straight to your face ! Un très bon film finalement qui réussit bien son pari.
My Father Die : parricide chez les rednecks
Première réalisation pour Sean Brosnan, le fiston du pire James Bond de l’histoire (pour des réactions haineuses sur cet avis purement subjectif, contactez le rédacteur en chef du Suricate). Et finalement, on aura été à peu près aussi convaincus que devant Meurs un autre Jour. Pourtant, le pitch de ce My Father Die promettait un bon film de 00h30 bien sanglant. Un papa porté sur la bouteille qui tue un de ses fils dans un accès de rage. L’autre rejeton qui veut venger son frangin à la sortie de prison du paternel. Et au milieu, une fille du coin, sorte de trophée familial que toute la famille se passe comme la montre de grand papy qui a fait la guerre. Mais à trop vouloir voguer entre le slasher et le film d’auteur, Sean Brosnan n’est bon ni dans l’un, ni dans l’autre. Finalement, ça donne un film très moyen avec beaucoup de moyens (merci papa !). Comme quoi, l’argent ne fait pas toujours le bonheur (big up au Paris Saint-Germain).