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    Privé de subsides, le Brussels Film Festival appelle à l’aide

    Coup de tonnerre dans les allées de l’ancienne Maison de la Radio à Flagey. De fait, l’un des plus gros festivals s’y déroulant chaque année, le Brussels Film Festival, pourrait bien ne plus y revenir.

    C’est via un communiqué que les organisateurs de ce festival faisant la part belle au cinéma d’auteur européen ont souhaité faire réagir la presse et le public. D’après celui-ci, les pouvoirs publics, à savoir la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région Bruxelles-Capitale, ont décidé de supprimer leurs subsides qui s’élevaient à 170.000 € par année. Un coup dur pour le rendez-vous estival qui pourrait mettre purement et simplement la clé sous la porte.

    Quant aux raisons de cette suppression intégrale des subsides de la part des pouvoirs publics, elles demeurent inconnues à l’heure actuelle.

    Voici le communiqué dans son intégralité :

    « Créé en 1974, le Brussels Film Festival (Festival du Film de Bruxelles) se consacre au cinéma européen depuis 2003. Au cœur de la Capitale Européenne, le Festival présente chaque année près de 100 courts et longs métrages belges et européens. Des avant-premières mais aussi des découvertes, petites pépites du 7ème art que le public ne pourrait pas découvrir autrement, des séances événementielles, des projections gratuites en plein air, le tout présenté par des invités prestigieux. Sans oublier les rencontres professionnelles, leçons de cinéma, ciné-concerts, bourses et autres initiatives attirant des milliers de festivaliers et professionnels issus des 4 coins de l’Europe.

    Et pourtant, malgré ce succès, le Brussels Film Festival 2017 risque bien d’être raboté -voire même annulé- pour sa prochaine édition prévue du 16 au 22 juin à Flagey. Les pouvoirs publics, la Fédération Wallonie Bruxelles et la Région Bruxelles Capitale, ont en effet pris la décision de supprimer leurs subsides.

    Sans eux, le Festival ne peut pas poursuivre son aventure. Sans eux, Bruxelles perd un événement majeur dans son paysage culturel. Sans eux, il en sera fini de découvrir des talents européens tels que Tom Tykwer, Joachim Lafosse, Gustave Kervern et Benoît Delépine et bien d’autres dont les premières œuvres ont pu être découvertes au festival. Sans eux, le tapis rouge bruxellois n’accueillera plus des personnalités comme Charlotte Rampling, Alan Parker, Michel Piccoli, Bertrand Tavernier, Volker Schlöndorff, Jacques Doillon, Marie Gillain, Bouli Lanners, Guy Bedos, Michel Boujenah, Peter Greenaway, Micheline Presle, Thomas Bidegain, Bruno Dumont, Samuel Benchetrit, Anna Mouglalis, Jean-Paul Rouve, Mathieu Amalric, Vincent Lindon, Jean-Paul Belmondo et bien d’autres qui l’ont honoré de leur présence.

    Le Festival avait déjà subi des baisses de budget et se déroulait par la seule volonté d’une poignée de passionnés, aujourd’hui usés et abattus par l’absence de perspective culturelle des pouvoirs publics. 170.000€ de budget en moins, c’est la base même du financement du Festival qui disparaît.

    Pourtant, plus de 70 partenaires souhaitent toujours soutenir et participer au Festival. Pourtant, malgré les difficultés budgétaires et les circonstances difficiles de 2016 (les alertes attentats, la grève générale et le foot), le Festival se portait bien. Les médias n’ont jamais autant soutenu l’événement. Et le public était toujours au rendez-vous par milliers. Mais le Festival risque bien d’être sacrifié.

    L’équipe du Festival avait bien entendu avancé dans la préparation de sa prochaine édition. Après l’immense succès de La Fête à Guy Bedos, une nouvelle Fête à… était prévue, l’invité d’honneur 2017 avait confirmé sa présence, et une rétrospective événementielle était prête….

    L’équipe souhaite se battre malgré tout pour présenter une édition 2017. Encore faut-il que les ministres concernés laissent une chance au Festival d’exister ».

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

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