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    Le Ciel Flamand, l’éclaircie après l’orage

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    Le Ciel Flamand

    de Peter Monsaert

    Drame

    Avec Sara Vertongen, Esra Vandenbussche, Wim Willaert

    Sorti le 16 novembre 2016

    Sylvie (Sara Vertongen) et sa mère Monique (Ingrid De Vos) tiennent un bordel à la frontière entre la Flandre et la France. Dans cet endroit assez calme, seule une personne n’a pas le droit d’entrer : Eline (Esra Vandenbussche), la fille de Sylvie. Avant de rejoindre son oncle Dirk (Wim Willaert) qui s’occupe d’elle jusqu’au soir, elle attend sur le parking que sa mère ait fini de réconforter les personnes en manque de câlins. Fascinée par ce lieu, elle décide finalement de s’y faufiler le jour de ses 6 ans. Malheureusement, un inconnu a choisi de s’y rendre également…

    Dans ce deuxième film de Peter Monsaert, la simplicité et la pureté de la mise en scène soulignent de manière presque dérangeante la pesanteur et la gravité des événements. Ce qui intéresse le réalisateur est bien loin d’un sensationnalisme tragique ; au contraire, sa caméra s’attache à nous montrer avec un réalisme déroutant la manière dont les protagonistes tentent de gérer une situation dramatique. La justesse du jeu des acteurs donne l’impression au spectateur de s’être immiscé dans la vie de cette petite famille confrontée à l’inconcevable, ce qui ne fait qu’augmenter son sentiment de profonde indignation tout au long de l’histoire. Même s’il y a quelques moments de malaise, notamment lorsque l’on voit jusqu’où la mère d’Eline est prête à aller pour tenter de rétablir une certaine justice, le film offre également des scènes d’infinie tendresse, tout en retenue et en sensibilité. Sara Vertongen et Esra Vandenbussche, qui sont aussi mère et fille dans la vraie vie, livrent des performances extrêmement touchantes, tout comme Wim Willaert que l’on reconnaît à peine dans le rôle de l’oncle Dirk, très réservé et émouvant.

    Le Ciel Flamand est un film très dur à regarder, mais malgré un sujet aussi sombre, Peter Monsaert parvient à toucher le spectateur grâce à des personnages sincères et bouleversants, sur lesquels il pose un regard bienveillant, sans tomber à un seul moment dans le misérabilisme.

    Julie Vermandele
    Julie Vermandele
    Journaliste du Suricate Magazine

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