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    Premier jour du Hellfest 2016

    On ne présente plus, le Hellfest Open Air est le festival qui est devenu en moins d’une décennie le plus gros rassemblement de Métal du monde avec ces 152 000 entrées pour l’édition 2016. Il dépasse ainsi ces grands frères européens comme le Wacken (75 000), le Bloodstock (15 000), ou l’Inferno (4 500) et égal désormais le mythique Graspop.

    Malgré la polémique qui a explosé en janvier dernier autour du groupe Down et l’utilisation de cette histoire par le nouveau conseil régional des Pays de la Loire pour suspendre les subventions reçues par l’association Hellfest Open Air, le festival et son codirecteur Ben Barbaud se relèvent plus fort que jamais.

    Pour être claire, aujourd’hui le budget du Hellfest est de 16 millions d’euros, c’est-à-dire deux fois celui des Eurockéennes de Belfort. Et même avec la perte cette subvention de 20.000 € le site du festival n’a jamais été aussi sophistiqué, aménagé et agréable que cette année.

    La Warzone, la scène punk, a été complètement réaménagée et pourrait presque être considéré comme un mini-festival dans le festival, on y trouve désormais des gradins qui mènent sur la butte surplombant la scène et sa fosse, avec un coin restauration et Bar, des tables et une pelouse en synthétique sur laquelle les festivaliers se sont empressé de s’installer dès les premiers jours. Et nous ne nous attarderons pas sur les nouvelles installations des scènes Altar, Temple et Valley qui ont reçu en 2015 une structure en métal à la place des toiles tendues qu’il y avait auparavant, nous pouvons enfin dire adieu aux poteaux qui gâchaient la vue.

    Assez parlé des améliorations matérielles, le line-up est aussi question de moyen, et cette année le Hellfest nous réservait beaucoup de choses bien. Des têtes d’affiche à la hauteur: Rammstein, Black Sabbath, Korn, Ghost, Slayer, Megadeth, Anthrax et tant d’autres. Que ce soit des légendes ou des artistes à confirmer, le line-up de cette année a tenu ses engagements.

    Même s’il a été critiqué, et que les questions se posent sur le renouvellement de la programmation d’année en année, l’édition de 2016 est bien plus que bien garnie. Et chaque scène avait ses têtes d’affiche à faire pâlir des festivals entiers.

    Sur la Warzone, nous avons pu retrouver les Toy Dolls, Bad Religion, Architects ou encore Refused. L’Altar recevait Testament, Napalm Death, Sacred Reich. Nous pouvions également nous retrouver au Temple pour les messes de Korpiklaani, Moonsorrow ou encore Enslaved. Et enfin, The Valley accueillait, comme à son habitude, des grands noms comme Sotner Goatsnake, Fu Manchu, Kadavar, Rival Sons, Jane’s Addiction. Bref, de quoi passer un très bon festival !

     
    Top 5 du premier jour :

    1 Anthrax

    2 Le Bal des Enragés

    3 Mass Hysteria

    4 Rammstein

    5 Korpiklaani

    Les premiers concerts ont à peine commencé le vendredi matin quand la première mauvaise nouvelle tombe déjà, le groupe Tremonti, programmé sur la Mainstage 2 à 12h15 est forcé d’annuler son concert à la dernière minute car ils sont coincés en Hollande. Mince, déjà qu’Architects avaient déjà annulé leur venue à Clisson, on se rabattra sur un autre concert alors.

    Nous profitons de ce temps gagné pour aller faire un tour du côté du merchandising. Chose rare, au Hellfest, les stands Merch du festival eux-mêmes sont beaucoup plus grands et sollicités que le (seul et unique) stand de merchandising du groupe. La queue pour repartir avec le Graal, son produit dérivé du Hellfest 2016, est longue (en moyenne 30 à 45 min d’attente le premier jour). Vous pouvez aussi revenir le samedi ou le dimanche mais on ne vous garantit pas le stock !

    Nous avons donc commencé le premier jour avec Wo Fat sur The Valley, la plus petite scène toute proche de la cathédrale (l’entrée du festival). Un début de festival sur la pointe des pieds, car même si la musique du power-trio américain envoie du lourd avec ces riffs de guitare sur pédale Fuzz, le groupe n’est pas très communiquant avec le public et ne bouge que très peu sur scène. Alors, manque de communication ou manque de réception du public, The Valley aurait pu connaître meilleur démarrage malgré la réputation du groupe outre-Atlantique.

    Le festival a réellement commencé lorsque Le Bal des Enragés a enflammé la Mainstage 2. Malgré quelque petites averses, comment résister à la crème de l’underground français (des membres de AqME, Tagada Jones, Lofofora, Parabellum…) qui reprennent des classique Rock, Punk, Métal pour le plus grand plaisir des festivaliers. Ils commencent évidemment par une reprise du maitre du Rock n’ roll qui nous a quittés en fin d’année 2015, Lemmy Kilmister, avec Ace of Spades. Puis ils ont déroulé pendant 40 min des reprises qui ont enchanté le Hellfest, Smells Like Teen Spirit, Killing in The Name, ou encore notre première version d’Antisocial de la journée.

    Après l’interlude Halestorm sur la Mainstage 1, on retrouve encore des français sur la seconde scène principale. C’est au tour de Mass Hysteria de faire le show, et quel show ils ont assuré! Ils avaient plutôt dans l’année répondu sur Facebook au pari de faire un plus grand wall of death que Gojira dans ce même festival quelques années plus tôt. Vous vouliez un wall of death, en voilà un, pari tenu. En plein milieu de set, Mouss Kelai ordonne au public de se séparer en deux. L’histoire ne dit pas encore si ce wall of death était plus intense que celui de Gojira, mais on retiendra que c’était le plus grand du weekend en tout cas!

    Hors cette petite folie (oui qu’est-ce qu’un Wall of death au Hellfest si ce n’était qu’une petite folie?), Mass Hysteria a sûrement été le groupe le plus présent avec le public du festival. Beaucoup de communication, mais surtout, ils sont descendu jouer dans le public (et pas seulement le chanteur), ne restait plus que sur la grande Mainstage 2 le batteur seul. Ils nous offrent aussi un discours anti-américain et nous insistent à supporter les groupes français qui se produisent au Hellfest cette année (notamment The Arrs qui remplaçaient Architects ce soir-là sur la War Zone).

    Pas le temps de respirer, Anthrax enchaine tout de suite sur la scène voisine, avec leurs hymnes métal dégénéré et surtout leur capacité a ramener la bonne humeur! Notamment, grâce à leur chanteur Joey Belladonna qui a toujours le sourire aux lèvres et fut très généreux avec le public, lui aussi (les Mainstages ont été gâté ce jour là), il distribuait les mediators aux premiers rangs et autres canettes de soda à tout le monde, et est même descendu devant les barrières pour saluer les fans. Nous avons compté pas moins de 26 slams passés au-dessus de notre petite tête de suricate sur la dernière demi-heure du concert (quand même). Ils ont fait l’unanimité lorsqu’ils ont repris Antisocial de Trust, que tout le monde chantait en cœur.
    Petite pause averse et nous restons campés sur la Mainstage, bien que notre cœur balance entre Bullet For My Valentine et Killswitch Engage. Mauvaise idée d’avoir choisi les gallois de Bullet For My Valentine, ils annoncent dès le départ qu’ils communiqueront le moins possible avec le public pour jouer un maximum de chanson, sachant qu’ils ont tout de même trouvé la place pour un solo de batterie dans un set de 60 min. Une déception pour nous qui avons vécu un concert très sérieux et chronométré, peut-être trop réglé à la minute prêt pour laisser les artistes réellement s’exprimer, mais un concert qui a dû ravir (on pense) les fans qui étaient présents.

    Après une seconde déception de la part de The Melvins, pas vraiment à la hauteur de l’attente qui pesait sur leurs épaules dans une Valley un peu vide, direction le Temple pour Korpiklaani. Cette journée était placée sous le signe du folk (on vous avait pas dit qu’il n’y avait pas que du « métal de brute » au Hellfest?). En effet, on retrouvait des groupes comme Cruachan, Kampfar et Korpiklaani sur le Temple et la cerise sur le gâteau, Dropkick Murphys sur la Mainstage 2 dans la soirée.

    Les Finlandais de Korpiklaani ont plus que convaincu, même sous la boue les gens dansaient, bougeaient, faisaient des cercles de danse (non, pas de cercle pit) sur ce folk métal qui ne se prend pas trop au sérieux à coups d’accordéon, de violon et de vodka (un de leurs titres les plus connus). Et sans repos on enchaine avec Dropkick Murphys. On s’est bien échauffé au Temple pour faire bouger la fosse de la Mainstage 2 coincé entre les fans de Rammstein qui attendent déjà et le bord du festival paré des photos des groupes déjà passés sur le gazon Clissonnais. Les Américains qui fêtent leurs 20 printemps ont réussi à mettre l’ambiance de chaque côté des deux scènes avec des titres repris en choeur comme Johnny, Hardly Knew Ya en tout début de set, ou encore leur reprise de You’ll Never Walk Alone, Rose Tattoo plus tard et pour finir en beauté I’m Shipping Up To Boston.

    Cinq minutes plus tard, des minutes qui ont semblé durer une éternité pour les fans de Rammstein impatients, la première grosse tête d’affiche fait son entrée sur la Mainstage 1. Après un décompte repris par le public à moitié en français, à moitié en allemand pour les plus dévoués, le rideau tombe enfin, le groupe arrive sur scène de manière théâtrale, comme à leur habitude.

    Si la majeure partie des festivaliers était arrivée le jeudi soir pour installer leurs tentes au camping, Rammstein ont fait de même, à la seule différence que les six allemands sont arrivé avec pas moins de 17 semi-remorques (rien que ça) pour s’installer sur la plus grande scène d’Europe. Rammstein nous ont offert ce que l’on attend d’une tête d’affiche aussi attendu (première fois qu’ils jouent au Hellfest), c’est-à-dire un show efficace et tape à l’oeil, une setlist à ravir les plus anciens fans comme les plus récents (notamment avec le retour de FeurerFrei! dans les setlists).

    Cependant, Rammstein n’a pas fait l’unanimité, beaucoup de gens se sont plaints de ne pas avoir bien vu le concert que cela soit dans les premiers rangs ou les derniers. Une gêne qui est peut-être due à une gestion d’une foule trop importante et inattendue. les 50 premiers rangs étaient compacts, il était presque impossible de bouger alors que dans le fond de la fosse il n’y avait pas l’ambiance attendue à un concert de Rammstein. D’autres ont trouvé que les effets pyrotechniques du groupe étaient plus pauvres que d’habitude, la complexité de s’adapter à tous les festivals s’est faite ressentir.

    La première journée se termine avec les Offsprings. Le public des Mainstages se vide peu à peu, les américains sonnent un peu vide après la douche Ramsmtein. Il est probable que leur musique aurait été plus appréciée et appréciable s’ils avaient joué avant. Le choix des horaires est toujours délicat et cette fois-ci, il ne marchait pas.

    Direction The Valley pour finallement voir le groupe Tremonti qui est enfin arrivé au Hellfest après leurs soucis logistique.

    On finit la première journée avec hâte d’être déjà le lendemain pour en reprendre plein les oreilles !

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