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    La Pazza Gioia, Thelma et Louise volent au-dessus d’un nid de coucou

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    La Pazza Gioia

    de Paolo Virzì

    Comédie dramatique

    Avec Valeria Bruni Tedeschi, Micaela Ramazzotti et Bob Messini

    Sorti le 10 août 2016

    Fais le bouffi-bouffon : Les blagues fusent, bonnes ou mauvaises, malignes ou vulgaires, elles font mouche !

    À la Villa Biondi, une institution thérapeutique pour femmes sujettes à des troubles mentaux, Beatrice (Valeria Bruni Tedeschi), bourgeoise déchue et mythomane, a du mal à socialiser avec les autres patientes. Un jour, arrive Donatella (Micaela Ramazzotti), une jeune femme dépressive à qui l’on a enlevé la garde de son fils. Des liens se tissent entre ces deux femmes qui, sous l’impulsion de Beatrice, décident de s’évader.

    Présenté cette année à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes et en ouverture du Brussels Film Festival, le dernier film de Paolo Virzì est une véritable ode à la joie, qui, malgré la gravité et la tristesse du sujet, ne cesse d’envoyer des ondes positives au spectateur. De l’histoire en elle-même aux paysages chaleureux de la Toscane dans lesquels elle nous emmène, en passant par les personnages hauts en couleur et les dialogues truculents, tout concourt à nous insuffler une bouffée de bonheur et d’optimisme. Sans jamais tomber dans le mélodrame, le réalisateur italien raconte avec un humour irrésistible et une grande empathie l’histoire de ces deux femmes, aux tempéraments totalement opposés mais unies par leur folie et leur désir de liberté.

    Le personnage de Beatrice, joué par une Valeria Bruni Tedeschi désopilante, apporte énormément de légèreté au film. Bien qu’étant souvent désagréable avec les personnes qui l’entourent et passant le plus clair de son temps à se vanter de son ancien train de vie fastueux, on ne peut s’empêcher d’éprouver une grande affection pour cette femme qui, finalement, fait preuve de bien plus d’honnêteté et de bienveillance que de nombreux « sains d’esprit ». Donatella, interprétée tout en retenue par Micaela Ramazzotti, introduit un aspect plus sombre au récit, communiquant son mal-être et les drames de son existence jusque dans un physique maigre et peu soigné. Le contraste qu’elle forme avec Beatrice est frappant, ce qui rend leur relation d’autant plus attachante. La manière avec laquelle Virzì et ses actrices abordent les personnages exprime une tendresse infinie et une admiration sincère envers ces femmes hors du commun, considérées comme déphasées par rapport à une société pourtant loin d’être un modèle de bon sens.

    Julie Vermandele
    Julie Vermandele
    Journaliste du Suricate Magazine

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