Les suédois de Zephyra nous reviennent avec un second album très réussi intitulé As the world collapses.
Vous l’aurez aisément compris, ce titre fait référence au chaos qui envahit notre monde ces derniers temps.
On y retrouvait une chanteuse très charismatique accompagné par des musiciens très talentueux dont son mari, Tony Netterbrant, qui nous servait des riffs ravageurs.
Et l’on retrouve aisément tous ces points positifs sur ce second album. Un disque qui se veut plus poussé que le premier à tous points de vues. Les paroles sont plus incisives, plus sombres et collent mieux à notre réalité.
Åsa a pris encore un peu plus d’assurance et chante ici avec plus de détermination. Cela se ressent très fort dès le premier titre, Words of a demagogue, le premier single du disque.
Mais c’est loin d’être le seul changement notable sur ce disque puisque ce bougre de Tony nous sert un peu plus de solos également et cela est bien appréciable. On peut ainsi l’entendre dans My gift, my curse. Sans être un shredder invétéré, on peut dire qu’il s’en sort bien. D’autant que ce passage est suivi d’un autre très intense. Pas de doute, le guitariste sait y faire côté rythmique.
A propos de rythmique, le travail de Kujtim Gashi qui se déchaîne comme une bête sur ces morceaux. Que ce soit au blast ou à la double pédale, le batteur n’a clairement pas de leçon à recevoir.
Le bassiste Tobias Oja forme toujours ce duo inséparable avec le guitariste Tony et chaque titre sonne de façon massive et mélodieuse à la fois.
On remarque aussi que le groupe est parti sur une atmosphère plus travaillée dès le premier morceau en amenant plus de claviers pour agrémenter les composition et apporter une couleur différente.
On repense d’ailleurs à l’album One Second de Paradise Lost lorsque le groupe avait fait une première tentative du même genre pour ouvrir leur musique vers d’autres horizons. Ce mélange de gothique et d’électro très bien dosé pour que la sauce prenne.
Les ambiances aussi sont aussi plus variée sur ce nouvel album. Je pense ainsi à Only One et son passage plus doux dans lequel la chanteuse prend une voix sensuelle et où le piano et les percussions prennent davantage d’importance.
Chacun a clairement avancé techniquement et musicalement. Avec As the world collapses, Zephyra osent aller à fond dans leur démarche et dévoilent une autre facette de leur talent.
Le groupe envoi toujours autant d’énergie mais a su développer d’autres qualités et sonorités qui donnent à l’ensemble de ce disque une couleur particulière et qui fait que l’on apprécie d’autant plus ce second album.
Zephyra reste donc une valeur sûre du métal en Suède, un groupe qui évolue dans le bon sens et qui a donc de beaux jours devant lui.
Pour plus d’infos sur le groupe, rendez-vous sur www.zephyra.se