auteur : Khaled Melliti
édition : Perrin
sortie : avril 2016
genre : histoire
Selon la légende, Didon sœur de Pygmalion, roi de Tyr, aurait demandé à un roi berbère voisin l’autorisation de fonder un royaume sur ces terres. Harbas lui promis de lui offrir un terrain aussi grand qu’une peau de vache. Mais la reine Didon plus intelligente coupa une peau de vache en fines lanières et l’utilisa pour délimiter la future plus grande cité antique africaine.
L’ouvrage explore dans les moindres détails la montée en puissance de Carthage, cité antique prestigieuse, à partir du IVe siècle avant J.-C., le développement de son affirmation sur la méditerranée centrale, le déclenchement de première puis de la seconde guerre punique pour finalement terminer dans le giron de l’empire romain qui convoitait tant ses richesses que son emplacement stratégique aux portes de l’Afrique. La cité punique de Carthage pourtant créée sous de très bons auspices va vite être confrontée aux menaces venant autant des cités grecques que macédoniennes. Une cité, carrefour de tant d’enjeux dont l’empire romain finira par s’emparer.
Rédigé par le meilleur spécialiste des guerres puniques et de Carthage, l’historien Franco-tunisien Khaled Melliti nous révèle la position stratégique de Carthage, véritable trait-d’union entre l’empire romain et les cités grecques de l’Antiquité. D’emblée, Carthage s’adresse a un public de spécialistes. C’est une véritable brique, impossible à lire en une fois tant elle est truffée de nombreux détails stratégiques, techniques ou encore historiques fruit d’études très poussées sur le sujet. Du fait que les détails abondent en tous sens, la lecture se révèle ardue, parfois même périlleuse et il est parfois difficile de faire le tri.
La cité antique de Carthage a enflammé l’imagination de nombreux auteurs dont le plus célèbre reste Gustave Flaubert qui rédige Salammbô en 1862. Carthage est d’un intérêt certain puisqu’il synthétise tout un pan de l’Histoire du monde, il n’en reste pas moins qu’il s’adresse à un public averti.