scénario : Pierre Boisserie
dessin : Nicolas Bara
éditions : Dargaud
sortie : 22 avril 2016
genre : franco-belge, aventure, fantastique
Après Le chant des Malpas en 2006, Pierre Boisserie et Nicolas Bara s’associent à nouveau pour nous offrir Le concile des arbres contant les aventures de deux inspecteurs spécialisés dans le paranormal. Cet album conçu pour être un one shot pourrait être le début d’une belle collaboration entre deux inspecteurs pas tout à fait ordinaires.
Au 19ème siècle, au sein de l’Hôpital Royal pour femmes et enfants, se déroule un phénomène étrange. En effet, toutes les nuits à la même heure, sept jeunes enfants montent sur le toit de l’hôpital pour exécuter une danse et chanter dans une langue étrange. Le rituel dure une demi heure puis les enfants retournent se coucher. Le lendemain matin, ils ne gardent aucun souvenir de leurs escapades nocturnes.
A la suite de divers témoignages anonymes, le ministère public des affaires privées envoi deux de ses agents spécialisés dans le paranormal, Casimir Dupré et lady Artémis d’Harcourt, enquêter sur place. Nos deux comparses se heurtent très vite à un refus de collaborer de la part de tous les membres de l’institution. Cependant, loin de se décourager, Dupré et d’Harcourt vont bientôt découvrir que ces enfants ont inexplicablement disparus de leur domicile pour être retrouvés plus tard dans une clairière non loin de l’hôpital. C’est le début d’une bien mystérieuse enquête pour nos deux héros.
Le scénario de Pierre Boisserie est rythmé et nous plonge dans une ambiance sombre et gothique qui n’est pas sans rappeler Sleepy Hollow de Tim Burton. Ses personnages sont dotés d’un caractère fort et ne sont pas dénués d’humour. Cependant, on note tout de même un petit air de déjà vu pour ce scénario qui ne sait pas se détacher de toutes ces enquêtes sur la science qui tentent d’expliquer le paranormal milles fois lue et relue.
En ce qui concerne le dessin de Nicolas Bara, il est dynamique et très vivant. Les personnages très expressifs sont servit par un dessin caricatural à l’extrême. La mise en couleur à l’aquarelle est classique mais excellente. Les jeux d’ombres et de lumières sont judicieusement placés pour renforcer l’ambiance sombre du récit.
En conclusion, Le concile des arbres est une bande dessinée agréable à lire qui vous offre un bon moment de détente sans bouleverser les codes établis.
