Krigen
de Tobias Lindholm
Drame, Guerre
Avec Pilou Asbæk, Tuva Novotny, Dar Salim
Sorti le 1er juin 2016
Après Hijacking en 2012, le réalisateur Tobias Lindholm revient avec Krigen, un film dramatique sur des soldats envoyés en Afghanistan, avec Pilou Asbæk, Dar Salim et Tuva Novotny.
Claus Michael Pedersen (Pilou Asbæk) est commandant d’une compagnie danoise. Persuadé que cette guerre a un sens et déterminé d’aider les habitants à vivre en paix, il laisse sa femme, Maria (Tuva Novotny – Eat Pray Love) élever leurs trois enfants. Néanmoins troublé par la violence de cette guerre, il suscite l’inquiétude chez son ami Najib (Dar Salim – Hijacking, Games of thrones). Mais c’est lorsque les choses tournent au désastre lors d’une patrouille, que le commandant prendra instinctivement la décision de sauver son équipe en bombardant une zone, sans savoir que celle-ci aura un impact conséquent pour lui.
C’est avec un Pilou Asbæk (Lucy, Games of thrones) parfait dans son rôle d’homme émotionnellement blessé par la guerre que le film prend forme. Arrêté et accusé de crime de guerre, Claus rentre au Danemark pour comparaitre devant la justice et faire face aux conséquences qu’a engendré sa décision. Démuni face à la Justice, ce dernier va devoir apprendre à vivre avec les conséquences de ses décisions. Alors la notion de fraternité prend ici tout son sens.
Si Krigen est sans doute un peu trop long (115min), on se rend compte qu’il était finalement important de poser le décor afin de s’imprégner le plus possible de ces personnages et surtout de la bonté et de la justesse de Claus qui risque tout pour sauver la vie de ses hommes. Et bien que sa femme soit d’une dureté sans faille lorsqu’il souhaite confesser son manque de jugement au moment de l’attaque des Talibans lors de cette fameuse patrouille, Claus reste avant tout un père, un mari, un homme.
La justesse des sentiments est très bien mise en avant mais il semble manquer un petit quelque chose pour donner de l’allure au film. Car malgré le fait que Krigen sorte des sentiers battus, il semble aussi légèrement bâclé avec une fin qui semble avoir oublié la notion de profondeur.