L’Amérique, comme on le sait est peuplée des plus grands noms du métal. Le marché y est encore plus saturé que le nôtre et il y est difficile de se faire un nom. Or, si l’on creuse un peu, on trouve une multitudes de talents qui ne demandent qu’un peu d’attention.
Le groupe dont je vais vous parler ne vient pas Los Angeles ou de New York comme la majorité des groupes que l’on connait mais bien de Salisbury en Caroline du Nord.
Ce groupe s’appelle Blackwater Drowning et délivre un mélange de metalcore et de death metal assez pertinent.
Mené par la chanteuse Morgan Riley, le groupe se compose également d’Aria Novi à la basse, de Brady Bowles et Jeremy Bennet aux guitares et enfin, Chris Peavy à la batterie. Ce sont des musiciens issus d’anciens groupes de la région comme A Vision Grotesque, Mortufairy, Killvision ou encore Luna’s Lament.
Ils viennent de sortir Delusionary, un premier EP de très bonne facture sorti par leurs soins. Cet EP est produit, mixé et masterisé par Giant Spoon Productions.
On commence à savourer cet EP avec Deity qui ouvre les hostilités. Après une introduction d’une demi minute, on entre dans le vif du sujet avec un batteur qui mène la danse tel un métronome. Les guitares assurent aussi et l’ensemble est des plus pêchus.
On sent que le groupe a déjà acquis pas mal d’expérience dans les groupes précédents et savent ce qu’ils veulent. On retrouve là un metal bien dur avec une Morgan Riley hurlante à souhait. Le groupe est impressionnant et semble bien maîtriser ce domaine.
Mais Blackwater Drowning n’est pas que ça. Il y a également beaucoup de mélodie dans le chant clair de Riley qui sait varier et offrir une prestation de qualité à tout moment. Le refrain est un peu plus aéré et contraste à merveille avec le côté plus rythmique des couplets. On remarque également que les guitaristes se débrouillent pas mal côté solo. Cet EP sonne d’ores et déjà comme quelque chose de pro et abouti.
On poursuit avec Easy Prey. La batterie vient de suite donner le ton. On est ici dans quelque chose de différent et avec une couleur, des riffs plus mélodieux et la très jolie voix de Morgan Riley. Mais le ton se durci peu après et on a là des riffs plus menaçants accompagnés du hurlement de Riley. La chanson devient plus groovy à partir de la deuxième minute. Là aussi on ne peut qu’apprécier les efforts du batteur et de ses acolytes à la six cordes qui nous servent des riffs plus qu’efficaces.
On en vient ensuite à la chanson éponyme de cet EP. Chaotique à souhait, elle est nettement plus dans le style des grands noms du metalcore. Ca barde et autant le groupe que la chanteuse envoient du pâté. Là aussi les variations rythmiques apportent une dynamique bienvenue à l’ensemble.
Blackwater Drowning a décidément un style redoutable et une maîtrise technique qui met la barre très haut.
Nous voilà à la moitié de cet EP, il est temps de se remuer la couenne et c’est justement là que la chanson Liar Inside convient parfaitement. Le genre de titre « rentre-dedans » qui sent le circle pit à plein nez. Décidément cet EP est de mieux en mieux à mesure qu’on y prête l’oreille.
Bon, maintenant qu’on s’est bien défoulé, revenons avec quelque chose plus calme. Making Glass commence en douceur avec une introduction électro. Mais très vite la puissance reprend le dessus et le groupe joue là un riff très technique qui s’apparente à du Fear Factory. On passe ensuite dans quelque chose de plus groovy.
Ce qui est génial dans cette chanson c’est le refrain qui fait penser à du Korn. Le groupe excelle après la deuxième minute avec un groove lourd de toute beauté.
Morgan et sa bande ont l’art de varier les plaisir et d’ajouter des éléments efficaces dans leurs compositions pour les rendre plus appréciables encore.
Malheureusement, comme je vous l’ai dit, Delusionary est un EP et nous voici arrivé à Ruthless, le sixième et dernier titre de cet excellent disque. Le groupe délivre ici quelque chose de brutal et excellent. On sent que chacun y a mit le meilleur de lui-même pour terminer en beauté.
Delusionary est véritablement une perle à se procurer d’urgence. La production est superbe, les riffs accrocheurs dès les premières secondes, la batterie renforce nettement la dynamique des morceaux et Morgan Riley est simplement bluffante du début à la fin.
Blackwater Drowning est véritablement une vraie bombe à retardement qui peut faire de gros dégâts sur son passage.
Pour en savoir plus sur le groupe, rendez-vous sur leur page Facebook en cliquant ici.