Julian Perretta est de retour. Plusieurs mois de travail et réflexions lui ont permis de murir, s’affirmer, et être littéralement en phase, aussi bien avec sa musique, qu’avec lui-même. Le label Cherrytree (Robyn, Disclosure, Ellie Goulding…) vient de le signer pour les US.
C’est en replongeant dans ses influences et culture familiale que le jeune anglais de 25 ans s’apprête à sortir un nouvel opus, Wildfire, aux sonorités pop/electro/funk. ‘’Sans vouloir être prétentieux, je voulais faire un album à la manière des Stones, aux sonorités 70’s en ajoutant le coté pop des années 2000. Faire un album qui fait bouger les gens avec des chansons dont on se souvient, comme ont pu le faire Stevie Wonder, Michael Jackson ou encore Prince ».
Et c’est chose faite. Nouveau son, nouvelles envies, c’est à Los Angeles que Julian est allé enregistrer – avec une énergie débordante – son nouvel album. Il collabore avec Sam Farrar (Phantom Planet), Jacob Lutrell (Rihanna, Robin Thicke…), ou encore Marty James (Snoop Dog, Katy Perry). Le premier extrait, « Wildfire », fait comprendre toute la dimension musicale du projet. Le morceau est co-écrit par James Hart (Beyoncé, Jason Derulo) et produit par Rey Keys (Maroon 5, Ne-Yo, Eminem, Macklemore, Wiz Khalifa…). Le mix a été confié à Robert Orton (Robin Thicke, Pharell Williams, Lady Gaga…). Le titre s’agrémente de remixes (TYP, Quentin Mosimann, Anoraak, 7th Heaven…).
Avec une telle dream team, Julian délivre un véritable hit, frais, entrainant, et certainement l’un des titres qui marquera sa carrière.
En 2010, Julian Perretta déboule comme une tornade pop dans le paysage musical international avec ‘’Stitch Me Up’’. Un premier album aux atouts de séduction aussi ravageurs que ceux de son auteur, jeune anglais d’origine italienne dont le nom passe en quelques mois de lèvres en lèvres à la vitesse de la lumière. Grâce au single ‘’Wonder Why’’ et son entêtant gimmick au kazoo, à la reprise acrobatique du groupe Phoenix ‘’If You Ever Feel Better’’ et à l’indéniable présence magnétique de Julian, le phénomène se propage en Europe. Après avoir joué en première partie de Mark Ronson, Perretta part en tournée avec James Blunt et passe dès lors une grande partie de son temps à Los Angeles en vue d’organiser au mieux son prochain décollage, lequel est aussi attendu que périlleux. Le succès rapide aurait en effet pu, comme trop souvent, ronger prématurément les ailes d’un jeune homme (24 ans aujourd’hui) propulsé trop vite dans un tourbillon aussi grisant que destructeur. Sans avoir échappé à certaines tentations, et les excès qui en sont souvent la conséquence, Julian Perretta a su néanmoins revenir rapidement à sa préoccupation vitale : la musique. Et pour cela, il n’a pas fait les choses à moitié !
Après les accents British du premier album, une envie le presse de s’orienter vers d’autres styles qui ont forgé son langage musical, notamment la soul et le funk des années 70 et 80. Sa voix naturellement empreinte de groove n’a aucun mal à s’adapter à cette transition, d’autant qu’elle est servie par une production qui rappelle les heures les plus glorieuses du genre. Avec pour références ‘’Off The Wall’’ de Michael Jackson et ‘’Parade’’ de Prince, Julian Perretta n’hésite pas ainsi à mettre au plus haut la barre de ses ambitions. Mais pour une telle ascension, il ne partait pas les mains vides. Une rencontre il y a trois ans avec Quincy Jones à Los Angeles l’encourage ainsi à s’aventurer sur les traces mythiques de la musique noire américaine, avec humilité mais suffisamment de détermination pour en accaparer les secrets.
Car pour s’approcher au plus près des vibrations originelles de ces musiques, Julian décide d’emblée que ce deuxième album serait joué live en studio et que les guitares rythmiques branchées sous haute tension en constitueraient l’un des moteurs. Avec le premier extrait ‘’Wildfire’’, un titre ardent écrit avec J Hart (Beyoncé) et Marty James (Snoop Dog, Katy Perry), Julian Perretta dévoile avec puissance ses qualités de pyromane des dancefloors, à la manière d’un James Brown 2.0. Parmi les prestigieux partenaires dont il a su s’attirer les grâces pour ce nouvel envol, nous retrouvons sur plusieurs titres la griffe de Sam Farrar, l’un des principaux songwriter de Maroon5, du producteur Ry Keyz (Maroon5, Eminem, Macklemore) ou du multi instrumentiste Jacob Lutrell (Cee Lo, Robin Thicke, Rihanna), pour un son directement en prise avec la Californie contemporaine et les vestiges les plus glorieux de la musique américaine. Avec ses accents à la ‘’Don’t stop ‘til you get enough’’, ‘’Lights go down’’ démontre avec éclat comment Julian a su infiltrer le saint du saint des productions à la Quincy. Influencé également par la pop californienne des années 70/80 (Toto, Michael McDonald…), le croisement qui opère entre le funk et les harmonies « smooth » démontre sa souplesse à parler plusieurs vocables tout en restant profondément lui-même. On remarquera sans s’en offusquer la marque de Prince sur un titre ouvertement sexy comme ‘’Take It Off ‘’ ou sur l’haletant ‘’When I Come Around’’, tandis que ‘’Give It Up’’ est carrément paré d’arrangements hollywoodiens à la Earth, Wind and Fire. Au moment même où Daft Punk venait s’abreuver (avec le succès que l’on sait) à des sources identiques, Julian et son équipe de choc menaient en parallèle des investigations musicales qui aboutissent elles aussi à un hommage vibrant à l’âge d’or des studios west-coast et de leur sorcellerie fascinante. D’ailleurs, à peine quelques morceaux avaient-ils déjà fait surface que le label Interscope aux Etats-Unis, sous la houlette de l’influent Martin Kierszenbaum, s’empressait d’accueillir Julian dans son catalogue.
En 2014, la tornade Perretta est de nouveau de passage et il sera difficile d’y résister.