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    Yes à l’Ancienne Belgique : 3 albums pour 3 fois plus de bonheur

    Ce 21 mai à l’Ancienne Belgique, la soirée est à nouveau placée sous le signe du rock progressif. Celle-ci accueille en effet le légendaire groupe anglais Yes, pour un évènement assez particulier. En effet, plutôt que de nous offrir une traditionnelle tournée best-of, Chris Squire et ses compagnons ont décidé de nous proposer trois des albums les plus marquants du groupe, dans leur intégralité.

    Une démarche intéressante, dans la mesure ou elle permet à l’auditeur de totalement s’imprégner par l’ambiance d’un album et peut-être de redécouvrir celui-ci différemment en live.

    C’est dans une salle assez bien remplie que le show commence par un petit film sur écran géant montrant quelques belles images de la carrière du groupe. Cet écran géant aura par la suite bien d’autres utilités pendant le concert : il diffusera de jolies images de nature comme Yes en a le secret mais également des photos mystiques collant parfaitement à la musique du groupe. Chaque morceau joué ce soir y sera présenté et l’écran nous gratifiera de gros plans en direct des différents membres du groupe. Ce dernier point est assez sympathique quand un géant se dresse devant nous et nous empêche d’observer une partie du groupe pendant le concert.

    Close to The Edge et son début assez cacophonique inaugure les festivités. Je vois d’ailleurs autour de moi certains visages interrogateurs, ne connaissant sans doute pas cet album. Car une fois cette mini tempête passée, on comprend facilement pourquoi cet opus fait partie de la crème du rock progressif. Les trois morceaux marathons qui le compose sont interprétés de bien belle façon par l’ensemble des membres de Yes. L’ambiance si exceptionnelle et cette « magie féérique » de certains passages sont magnifiquement rendus sur scène. Une véritable claque donc, à tel point que je dois bien avouer que le 33 tours de ce chef-d’œuvre tourne en boucle sur ma platine depuis mon retour.

    Inutile de s’attarder sur la virtuosité des musiciens de Yes, qui ont sans surprise exposé tout leur talent à l’assemblée. Par contre, j’étais assez curieux d’entendre comment Jon Davison, le nouveau chanteur, se débrouillerait pour tenter de remplacer le grand Jon Anderson. Et bien pas trop mal à vrai dire. Son timbre de voix fort proche et son attitude scénique très positive ont convaincu une bonne partie du public.

    L’album terminé, Chris Squire ( seul membre du groupe à être présent depuis les tout début de l’aventure Yes ) et Steve Howe adressent quelques mots au public, pour nous présenter le prochain album : Going for the One

    Sur papier ( et sur CD ), c’était le disque du soir qui m’emballait le moins. Pourtant, malgré son immonde pochette, ce concert m’a rappelé qu’il contenait bel et bien cinq très bon morceaux, au style très varié.

    Un album aux multiples influences donc, qui permit aux spectateurs amateurs de beau matériel d’apprécier l’impressionnante collection d’instruments différents utilisés par le groupe : guitares acoustiques, électriques, guitare lap-steel ou encore basses à trois manches

    Après une entracte de 20 minutes (bien nécessaire pour le groupe comme pour les spectateurs, la chaleur étant fort pesante), le groupe remonte sur scène pour The Yes Album, qui vu les réactions du public, était bien l’opus le plus attendu de la soirée. Il faut dire qu’à l’image de Starship trooper et I’ve Seen all Good People, The Yes Album contient quelques-uns des plus grands classiques du groupe.

    Le public est donc ravi de la prestation, même si l’ambiance se calme vers la fin du concert. Il faut dire que l’on soit fan ou pas, trois heures de concert aussi intensif musicalement, cela fatigue les esprits.

    Après une belle ovation, le groupe remonte sur scène pour nous interpréter son grand classique, Roundabout dans une ambiance très chaleureuse.

    Je dois le reconnaître, si j’avais pu choisir moi-même les trois albums que Yes allaient nous interpréter, je n’aurais pas choisi ces trois-là ( hormis Close to the Edge). Mais finalement, je ne peux qu’avouer que ce fut un très bon choix de la part du groupe, tant ces 3 albums, dans leur style très différents, regorge de pépites en tout genre.

    Pour les amateurs, sachez que leur nouvel opus Heaven & Earth sortira au mois de juillet.

    Une nouvelle date en Belgique pour fêter ça? Moi je suis partant!

    Julien Sterckx
    Julien Sterckx
    Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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