Scénario & dessin : Hidenori Yamaji
Editions : Kana
Sortie : 19 février 2016
Genre : manga, shonen
Dans le Londres du XIXème siècle, le jeune Sully et sa bande de chapardeurs des rues se trouvent aux prises avec une organisation secrète du nom de Judge Holder, après avoir dérobé par erreur un anneau magique apparemment porteur de pouvoirs illimités et débridés. En compagnie d’Almendra, protectrice de cet anneau, ils entament un long périple pour le restituer à qui de droit, constamment ralentis par les tentatives multiples de Judge Holder de s’emparer du « précieux ».
Atlantid se définit lui-même comme un « shonen steampunk ». À savoir – selon la terminologie des mangas, extrêmement ciblés par niches – un manga rétrofuturiste à destination des jeunes garçons. Ce tome 1 entame des aventures assez brèves puisque la série sera bouclée en seulement trois livres. On peut y retrouver tous les éléments qui feront le bonheur des amateurs du genre : des références à la littérature anglo-saxonne ainsi qu’à des légendes millénaires – comme le titre l’indique, l’anneau est lié à la cité d’Atlantide – un héros intrépide et une héroïne au look « sexy », ainsi que des scènes d’actions visuellement époustouflantes.
Ce sont ces morceaux de bravoures visuels, dans lesquels les mangakas donnent libre cours à leur folie créatrice, de manière parfois assez abstraite, que les mangas de ce type se révèlent et séduisent. C’est pleinement le cas dans cet Atlantid, qui réserve quelques images réellement « hallucinantes », comme cette prise de Big Ben dans des tentacules géantes ou encore l’apparition d’un poisson métallique volant, suite à l’activation de l’anneau par Sully.
Atlantid exige peut-être une légère pratique préalable du genre pour séduire son lecteur mais, passé ce pré-requis, est à même d’embarquer celui-ci dans une succession de péripéties et d’affrontements titanesques qui annonce une suite allant en crescendo, probablement plus sur le plan visuel que sur celui du scénario, finalement assez convenu et calibré.