More

    Volker : S/T

    On dit souvent que la curiosité est un vilain défaut. Pourtant, de nos jours, pour découvrir de vraies perles musicales et ainsi apprécier de nouveaux talents, la curiosité est devenue plus qu’une vertu, une nécessité absolue.

    C’est d’ailleurs ainsi que le hasard me fit découvrir Volker, un groupe récemment formé et qui pourtant, propose déjà un Ep intitulé S/T (disponible sur l’excellent label Kaotoxin).

    Lorsque l’on se penche sur le line-up du groupe, on retrouve des têtes bien connues de la scène du métal extrême comme Jen Nyx (Noein) au chant, Ulrich « Dagoth » (Ortagos, ex-Regarde les hommes tomber) à la guitare, Manu P à la basse et John A à la batterie. Ces deux derniers sont issus des groupes Ortagos et Demented).

    Bref, avec un tel combo rassemblant des artistes venant du metalcore, du death et du dark metal, on se dit que l’on ne va pas avoir droit au prochain tube de l’été sur TF1 mais à de la vraie musique. Quelque chose de brutal et particulier.

    Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce premier EP de Volker est surprenant et nous dévoile un groupe bourré de talent.

    Tout commence par 375-405, introduction au nom énigmatique. Morbide à souhait, Volker nous plonge dans son univers à la manière de Rob Zombie.

    Et la référence ne s’arrête pas là puisque lorsque l’on entend Bitch, le morceau qui suit cette introduction, on repense à Superbeast (l’électro en moins). Guitare saturée à souhait, et partie rythmique déchaînée. On a là un groupe qui en veut et nous en met plein les tympans.

    Mais bien entendu, le meilleur arrive lorsque l’on entend la voix de Jen. Douce au début du premier couplet, celle-ci se durcit progressivement, devenant rageuse et puis hurlante. Un régal pour les oreilles !

    Et cette rage, elle la déverse tout au long du morceau.

    Bitch montre la brutalité et la rage de ce groupe incroyable qu’est Volker. Après ce premier titre on est véritablement sur le cul !

    Le son de ce disque est aussi quelque chose à souligner. La production est excellente et le groupe a expérimenté diverses choses sur les morceaux comme ici l’emploi d’un mégaphone sur certaines parties chantées.

     

    Autant dire que la suite est tout aussi bonne avec Pavor Nocturnus qui suit. Plus lancinant, froid voire dépressif, le morceaux parle de terreurs nocturnes. Là aussi la voix de la chanteuse y est sublime passant de la tendresse aux hurlements. Sa palette vocale est assez extrême.

    Mais le groupe en fait tout autant passant d’accords joués de façon limpide sur un groove lent du batteur aux passages plus brusques avec de la double pédale.

    Volker montre qu’ils savent varier énormément autour d’un même riff et créer ainsi un morceau très riche musicalement et émotionnellement.

    S/T se termine par Zombie Heart. Plus rock n’ roll, le morceau a tout de même une couleur aussi un peu morbide par moment avec ses notes dissonantes. Ce dernier titre est aussi plus direct et entraînant.

    Avec ce premier EP, Volker se démarque dès le début avec un son et une identité sonore très claire. Un très bon mélange de styles et d’ambiances avec des membres expérimentés qui envoient ce qu’il faut quand il le faut.

    Il est fort probable que vous entendiez parler de ce groupe à nouveau dans un futur proche puisqu’un premier album studio est déjà prévu.

    Pour plus d’infos sur Volker, rendez-vous sur leur page Facebook en cliquant ici.

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine

    Derniers Articles