Hardcore Henry
d’Ilya Naishuller
Action, Science-Fiction
Avec Sharlto Copley, Danila Kozlovsky, Haley Bennett
Sorti le 20 avril 2016
Quand Henry se réveille dans une salle d’opération au milieu d’un laboratoire, il ne se souvient de rien. Pas même de la personne qui se trouve à côté de lui et qui se présente comme étant sa femme, ni de son propre prénom. Elle lui dit qu’il s’appelle Henry et qu’il revient de loin. Il est désormais un cyborg.
A peine le temps de se mettre les idées en place qu’Henry se retrouve pris pour cible et voit sa femme se faire kidnapper par Arkan, le chef d’une armée de mercenaires sans pitié. Il n’a alors aucune idée de ce qu’il se passe et va devoir composer dans la ville hostile de Moscou, n’y connaissant personne alors que tout le monde semble avoir une dent contre lui. Tout le monde à l’exception du mystérieux Jimmy qui dit être son meilleur ami…
S’en suit une cavale infernale d’une heure trente jouée sur un rythme effréné et filmée à la première personne. Tout au long du film, c’est bien le spectateur qui se retrouve à la place d’Henry, ce cyborg totalement dépassé par la situation. Le public se voit donc directement impliqué dans cette aventure complètement dingue et vit les choses à 100% dans la peau du héros. Jamais vous ne vous êtes senti aussi puissant qu’en participant à cette expérience incroyable qui permet de rentrer dans le jeu de la violence extrême à laquelle Henry doit à tout prix faire face pour survivre et tirer sa femme des griffes d’Arkan.
Pour réaliser ce chef-d’œuvre cinématographique des plus audacieux et originaux, le réalisateur, scénariste et producteur russe Ilya Naishuller s’est inspiré du clip “Bad Motherfucker“. Un clip qu’il avait lui-même réalisé en 2013 pour le groupe punk Biting Elbows dont il est le leader. Fort de son succès, le clip – qui comptabilise plus de 32 millions de vues sur Youtube – a été pensé en version longue par l’homme aux multiples casquettes, davantage inspiré par le challenge que par l’envie de plaire absolument.
Si le film est une véritable bombe au niveau des scènes d’action (qui constituent 95% de celui-ci) et de leur esthétique, il est clair que certaines carences se font ressentir par moments, notamment au niveau du scénario dont les rebondissements sont parfois un peu légers. Quoi qu’il en soit, ce petit bémol ne gâche en aucun cas la fête. Hardcore Henry est de toute évidence l’une des grandes surprises de l’année qui peut faire office de catharsis en ces temps difficiles.