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    BIFFF 2016 : The Fantastic Night

    Hardcore-Henry

    Hardcore Henry : vertige cinématographique

    C’est l’histoire de producteurs qui ont réussi à engager un acteur pour un rôle principal tout en lui disant qu’on n’allait pas voir sa gueule une seule fois sur le film. Tourné entièrement en caméra subjective et sans aucune ellipse temporelle, l’originalité de ce Hardcore Henry faisait qu’il était très attendu. Alors le mettre devant un public du BIFFF aussi déchaîné pour la night qu’un pédophile dans un jardin pour enfant, c’était la bonne idée de l’orga ! Bonne idée confirmée par la grande qualité du film.

    Durant 1h30, on va suivre les pérégrinations de Henry et surtout, ses fusillades en veux-tu en voilà. En effet, cette production s’inspire très fort des jeux vidéos et enchaîne l’action à la vitesse d’une crise cardiaque pour un obèse. Pas le temps de souffler, Henry pète des gueules, fait exploser plein de trucs et nous offre 90 minutes de pure adrénaline. Alors, même si on n’a pas tout compris (pourquoi Andy Warhol a des pouvoirs télékinésiques merde?) on s’amuse bien et on est suspendu au film ! Avec cette réalisation, Timur Bekmabetov, producteur du film, réussit pleinement son pari ! Celui à qui l’on devait l’excellent Night Watch, et le moins excellent Wanted, arrive à nous offrir une expérience totalement inédite en compagnie d’Ilya Naishuller, réalisateur du film.

    À déconseiller tout de même à tous ceux qui souffrent de mal de mer sous peine de voir son déjeuner ressortir sur les jambes de son voisin.

    Night-of-the-Living-Deb

    Night of The Living Daube

    Alors que Hardcore Henry nous avait chauffé comme des baraques à frite pour une night d’enfer, Night of The Living Deb avait la pression pour prendre le relais. Mais finalement, cette réalisation a bien cassé l’ambiance. Night of The Living Deb, c’est un peu ton pote que tu pensais super cool mais qui arrive en soirée, vomit sur le portier, enroule ta meuf et ensuite se bat avec un enfant handicapé. Ça pète un peu l’ambiance.

    On nous avait pourtant fait des grandes promesses. On n’avait même évoqué un film à la Shaun of The Dead, une comédie romantique boostée aux zombies. Mais en fait non. Vraiment pas. C’est bien simple, on s’ennuie pendant près d’une heure et demi. Les scènes de dialogues chiants s’enchaînent, entrecoupés par de sporadiques moments d’actions qui n’arrivent pas à convaincre. Encore plus endormant qu’une canicule dans un home pour vieux, Night of the Living Deb n’arrive jamais à démarrer. Et quand il fait mine de le faire, c’est déjà perdu. Dommage.

    Bloodsucking-Bastards

    Bloodsucking Bastards : team building pour vampires

    Le troisième film de la night, c’est un pari risqué. Il peut soit relancer le public, soit l’endormir. Alors, quand on passe en plus après une daube comme Night of the Living Deb, le challenge est d’autant plus grand. Heureusement, Bloodsucking Bastards s’avérera être déjà meilleur que celui-ci.

    Alors oui, ça ne casse pas de briques et l’humour du film sent parfois le réchauffé. Mais ça se laisse voir et le film nous réserve quelques moments sympatoches. Bloodsucking Bastards, c’est un peu ce qui se passerait dans votre bureau si des vampires venaient y faire un petit casse-croûte. Bien sûr, le premier à vouloir vous buter, c’est Steve. Vous voyez, le petit fils de pute arrogant qui a eu sa promotion en passant sous le bureau du responsable ! Voilà. Mis à part quelques effets spéciaux kitsch, le film tient la route sans nous éblouir. Big up quand même à la moustache de Joey Kern.

    Deathgasm

    Deathgasm : le black metal tue

    Un film pour tous les fans de Gorgoroth et de Mayhem. Vous ne connaissez pas ces groupes au nom fleurant bon le sacrifice humain et les invocations à satan ? Tant pis pour vous.

    Totalement déjanté, Deathgasm raconte l’histoire d’un groupe de black metal qui joue une partition à la guitare qui va réveiller une entité démoniaque. Et là, pas question de têtes de porcs sur des piques comme pour un concert de Gorgoroth, c’est plutôt des têtes humaines qu’il veut y mettre. Volontairement inspiré d’Evil Dead, le côté kitsch en plus, ce Deathgasm arrive à nous transporter dans son univers spécial.

    Au milieu des effusions de sang et des coups de putes de cet enfoiré de Zakk (pas gentil!) le film arrive à convaincre sans pour autant se prendre au sérieux. De quoi terminer la Night en beauté et rentrer dans nos pénates pour dormir jusque 15h.

    Cette Night version 2016 aura tenu ses promesses à certains égards mais il aura tout de même manqué un film de folie qui aurait pu déchaîner un public qui ne demandait que ça. Qu’à cela ne tienne, on se sera quand même bien marré et on reviendra l’an prochain.

    WELCOOOOOOOOOOME !!!!

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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