Ninja the monster, de Ken Ochiai (Guillaule Limatola)
« Tout est dans le titre », nous as-t-on promis. Force est de reconnaître qu’on ne nous a pas menti ! Il y a bel et bien des ninjas (enfin un), des monstres, et… pas grand chose d’autre. Comment réussir à faire un film premier degré avec un tel intitulé ? Demandez à Ken Ochiai, le réalisateur, qui a réussi cet incroyable pari. On ne lui en demandait pas tant.
Suivant quelques samouraïs et un ninja accompagnant une princesse, Ninja the monster prend des airs de promenade forestière entrecoupée de rares et brèves attaques d’éléphants en flaque d’eau. Si l’on ajoute à cela des personnages (pour la plupart des têtes à claques caricaturales) peut-être plus menaçants que les créatures elles-mêmes, on se retrouve avec l’étrange impression d’assister à une transposition du Monsters de Gareth Edwards dans le Japon du 18ème siècle. Anti-climax final à la justification ridicule en plus. C’est sûr que ceux qui espéraient un délire façon téléfilm syfy ont été déçus. Mais qu’ils se rassurent, grâce à l’incroyable pouvoir de l’alignement des astres, les spectateurs venus sans aucun aprioris se sont également ennuyés. Il y a donc bien une justice !
Uptake fear, de Kapel Furman et Armando Fonseca (Guillaule Limatola)
Film d’horreur brésilien, Uptake fear s’intéresse au quotidien de Marcus. Malmené par ses collègues et par le petit ami de sa voisine, il refoule un peu plus sa rage chaque jour, jusqu’au moment fatal où il ne pourra plus la contenir. Un peu comme un spectateur du BIFFF qui se serait tapé The marriage of reason and squalor et Kryptonita.
Sur ce sujet classique, Kapel Furman et Armando Fonseca livrent une variation pas trop déplaisante, grâce aux efforts qu’ils déploient pour palier un budget qu’on imagine minime. Si l’interprète principal se révèle plutôt convaincant, difficile d’en dire autant du scénario. Outre les facilités (le héros n’est même pas interrogé par la police, alors qu’il était présent sur les lieux lorsque son collègue a été assassiné et que tout le monde les a vus se battre peu avant), le problème se trouve principalement dans la difficulté de compréhension de certaines séquences. Si l’on croit comprendre que le héros souffre d’hallucinations, il est cependant difficile de toujours discerner à quels moments elles surviennent, et d’ ainsi démêler le vrai du faux. Surtout qu’un saut chronologique inexpliqué vient encore compliquer la situation. Le procédé en lui-même n’est pas inintéressant et génère de nombreuses questions qui peuvent apporter plusieurs niveaux de lecture(le héros a-t-il même seulement frappé quelqu’un ?), mais en l’état, il contribue surtout à sortir le spectateur du film, au lieu de l’y enfermer. Un peu dommage.
Ouhouh hin hin hin ouh ouh haha ouhou (Loïc Smars)
Hahaouhou hihih ouhaha hahi ouhou hihihu huhu houhou ha houhouh hahahaha hou hihihi hu houhou ha hahaouhou hihih ouhaha hahi ouhou hihihu huhu houhou ha houhouh hahahaha hou hihihi hu houhou ha hahaouhou hihih ouhaha hahi ouhou hihihu huhu houhou ha houhouh hahahaha hou hihihi hu houhou hahahaouhou hihih ouhaha hahi ouhou hihihu huhu houhou ha houhouh hahahaha hou hihihi hu houhou ha.
Hahaouhou hihih ouhaha hahi ouhou hihihu huhu houhou ha houhouh hahahaha hou hihihi hu houhou ha hahaouhou hihih ouhaha hahi ouhou hihihu huhu houhou ha houhouh hahahaha hou hihihi hu houhou ha hahaouhou hihih ouhaha hahi ouhou hihihu huhu houhou ha houhouh hahahaha hou hihihi hu houhou hahahaouhou hihih ouhaha hahi ouhou hihihu huhu houhou ha houhouh hahahaha hou hihihi hu houhou ha.
Oups, désolé, j’ai oublié d’activer le traducteur automatique. Mais je n’ai plus envie de tout recommencer. Globalement, ce qui est précédemment mentionné est, peu ou prou, un bon résumé de Aaaaaaaah ! de Steve Oram, film où les humains se comportent comme des singes. Si le réalisateur et les acteurs vont à fond dans leur concept, il fatigue assez vite et n’est pas aidé par les idées de mise en scènes et l’absence d’intrigue. Cela paraissait original et drôle, ce fût juste long et pénible.
Suspension : aussi prévisible qu’un nouvel an chez Patrick Sébastien
Prenez Carrie, ajoutez-y un peu de Sin City pour l’usage des couleurs et beaucoup de Halloween. Pouf ! Cela vous donne Suspension. Alors oui, pour l’originalité, on repassera. Le tueur prend toujours sa victime par derrière (pas de sens caché bande de pervers), la victime a toujours deux neurones qui n’arrivent pas à se connecter entre elles et la pétasse de service se fait dégommer à coup de couteau. Quant à la fin de ce long métrage, elle est aussi prévisible qu’un infarctus chez un obèse. Alors oui, ce film se pose comme un hommage (très) appuyé à certains films cultes. Mais parfois, on aimerait que les réalisateurs ne se contentent pas de rendre des hommages mais viennent avec des choses nouvelles. Si ce n’est pas trop demander.