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    BIFFF 2016 : Charlie Sheen Vs Guillaume Gillet

    Memories-Of-The-Sword

    Memories of the Sword : Planning familial à la coréenne (Olivier Eggermont)

    Alors oui, les Coréen font des films bizarres. Quand un mec marche dans les airs pour voler vers son adversaire, tu sais que ce n’est pas un film comme les autres. Et quand l’histoire comporte autant de rebondissements que Charlie Sheen a de MST, on arrive à passer un bon moment. Dans Memories of The Sword, Hong-Yi veut venger son père, tué au combat par ses deux meilleurs amis durant une sorte de « mai 68 coréen ». Rien que ça. Alors si vous avez aimé Tigre et Dragon, ce film est fait pour vous. Visuellement, les images sont magnifiques et les batailles aussi. Petit bémol tout de même : la longueur de ce long métrage (2h quand même) qui finit par ennuyer.

    Ghost-Theatre

    Ghost theater, d’Hideo Nakata (Guillaume Limatola)

    Déjà dans un état de douce béatitude face à la contemplation de Memories of the sword, certains vaillants festivaliers comptaient sur le nouveau film d’Hideo Nakata (The ring) pour les réveiller. Autant demander à Charlie Sheen d’intégrer les mormons. Fidèle au style du réalisateur, Ghost theater installe son histoire à base de poupée démoniaque en prenant son temps. Beaucoup de temps. Et pour pas grand chose. Tout commençait plutôt bien pourtant, avec une scène de démembrement de mannequin éclairée façon Argento période Suspiria.

    On pense encore au réalisateur transalpin par la suite, avec l’arrivée de l’héroïne, sélectionnée pour interpréter un second rôle dans une adaptation de la vie d’Elisabeth Bathory, dans un sombre théâtre. Puis on ne pense plus à grand chose, si ce n’est à regarder sa montre. La faute incombe à une menace au final peu… menaçante. Sauf pour les dix malheureux qui préfèrent fuir chacun de leur côté plutôt que d’essayer de gérer une poupée de taille humaine désarmée… Alors qu’il suffirait d’attraper la chose en question et de la bazarder à une réunion d’agalmatophiles (googlez ça en famille pour des heures de fun et de G.A.V.) pour que l’affaire soit réglée, le long-métrage préfère emprunter une voie plus convenue, en suivant diverses répétitions et ô grande surprise, une enquête concernant l’origine du mal.

    Il est vrai que le BIFFF n’est pas forcément l’endroit le plus propice à la découverte de films misant sur l’atmosphère, Ghost theater mérite donc peut-être une seconde vision. Mais on va quand même attendre pas mal de temps avant de s’y replonger.

    What-We-Become

    What We Become : ragoût de lapin et ragoût d’humain (Olivier Eggermont)

    Tiens, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un petit film de zombie ! Non c’est pour rire. Depuis quelques années, l’espace cinématographique est tellement occupé par les mort-vivants qu’on en retrouvera certainement sur Nickelodeon dans quelques années. Dans What We Become, une pauvre famille danoise se retrouve cloîtrée chez elle après qu’une infection se soit propagée dans son quartier. Plutôt cool pour pouvoir rester dans le canapé toute la journée me direz-vous. Sauf que le hic, c’est que l’infection a le don de ressusciter les morts qui, ensuite, sont plus affamés qu’un vampire dans un magasin de tampax. Rajoutez à ça le Guillaume Gillet danois qui veut se la jouer cool mais qui a un pois chiche dans le cerveau, vous avez What We Become. Malgré son concept peu original, le film nous fait passer un bon moment. La trame est stressante et on ne nous surcharge pas de zombies dans tous les coins (poke The Walking Dead). Même si mettre la petite fille en zombie sur l’affiche de son film, ça fait un peu spoiler.

    Virgin-Psychics

    The Virgin Psychics : Japonese Pie (Olivier Eggermont)

    Ceci est un message à la direction du BIFFF, ne nous mettez plus de films de 2h à 00h30, par pitié ! Deux heures c’est long. Et même quand le film est délirant et bien réalisé, c’est quand même long ! Virgin Psychics, c’est l’histoire d’une bande de puceaux japonais touchés par un rayon cosmique qui leur donne des supers pouvoirs ! Mais alors que Spider-man peut tisser des toiles, que Flash court très vite et que Batman a beaucoup d’argent, leurs supers pouvoirs sont bien différents. Eux, ils déplacent des vaginettes, se téléportent à poil ou rendent tout le monde prêt à faire une belle orgie à la Marc Dorcel. Il n’en fallait pas plus pour réjouir un public qui n’en attendait pas tant. Complètement à part, ce Virgin Psychics fait la part belle aux blagues graveleuses et aux paires de seins. Mais de nouveau, le film est beaucoup trop long. Cela tourne en rond après une heure et la dernière heure n’arrive plus à convaincre. Dommage, l’idée était excellente pour cet American Pie japonais boosté aux mamelles.

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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