Scénario & dessin : Romain Renard
Editions : Le Lombard
Sortie : 22 janvier 2016
Genre : Franco-belge, aventure, polar
L’histoire de Saul Miller est le deuxième tome de la trilogie Melvile entamée par Romain Renard. Chaque tome traite de l’histoire d’un personnage en particulier. Ils peuvent se lire séparément et ont pour point commun Melvile, ville imaginaire de 478 âmes. Elle est entourée de grands espaces verts, de forêts immenses et a connu un essor fulgurant grâce à ses scieries. En ce lieu, les hommes sont rustres, personne n’y vient ou presque, et un mystère plane à l’ombre de ses forêts…
Saul Miller est un ancien universitaire, professeur d’astrophysique venu passer sa retraite dans sa ville natale : Melvile. Il est le seul intellectuel de ce trou perdu. Sa tendance est de vivre reclus tout en prenant les gens de haut. Ses seuls amis sont ses voisins : Beth et Daniel, ainsi que Paz et sa fille Mia, à qui il donne des cours particuliers. Ainsi s’écoule la vie de Saul, jusqu’à l’arrivée de deux chasseurs étrangers qui vont faire ressurgir les démons de son passé jusqu’à lui faire perdre la raison. Entre folie et vérité, personne ne sortira indemne de cette rencontre.
Romain Renard produit un ouvrage extrêmement long (208 pages) tout en restant captivant du début à la fin. Le découpage de son album ainsi que le rythme de l’histoire nous offrent des scènes contemplatives où les décors sont à couper le souffle entrecoupées d’échanges électriques entre les différents personnages. L’élément mis en avant dans cet album est incontestablement la nature, la beauté de ses paysages, le calme qui y règne mais aussi les mystères qui y évoluent. C’est avant tout ces sujets qui sont traité au travers de l’histoire de Saul Miller.
A la lecture de cet album, on ne peut s’empêcher d’avoir une petite pensée pour Twin Peaks ce qui est prometteur. Cependant, L’histoire de Saul Miller tombe parfois dans un franche folie et le lecteur pourrait se sentir un peu perdu.
En ce qui concerne l’aspect graphique de cet ouvrage, Romain Renard fait preuve de beaucoup de talent surtout au niveau des décors qui sont tout simplement époustouflants.
En conclusion, laissez vous porter par cet album sans trop chercher a démêler la vérité de l’hallucination: vous en apprécierez d’autant plus la lecture.