Vous reprendrez bien un petit tatouage ?
C’est pas trop tôt ! Cela faisait un an qu’on l’attendait ! The Tattooist ? Mais non pardi ! Le BIFFF. Un an que l’on attendait de crier des conneries dans un cinéma ou de pouvoir profiter de cette ambiance indescriptible. Et ce n’étaient pas quelques imbéciles qui n’ont rien compris à leur religion qui allaient nous priver de notre messe annuelle ! Et The Tattooist dans tout ça ? Il se défend bien. Sorte de I Spit on Your Grave à la mode thriller coréen, le film ne réinvente rien mais arrive à nous faire passer un bon petit moment. Dans The Tattooist, c’est une tatoueuse qui veut se venger de celui qui l’a violée pendant son enfance. Mais entre sa vengeance post-traumatique, la petite tatoue aussi certains de ses clients avec une encre dopée au venin de serpent. Ce qui a le don de rendre les personne plutôt méchantes. On pourra tout de même regretter que ce film, qui se veut subversif, rentre parfois trop dans les clichés du genre.
Conte de fées vu et revu
The Shamer’s Daughter, c’est un peu un condensé des histoires d’heroic fantasy, version danois, islandais, norvégien et … tchèque. Adapté d’un roman populaire au pays, le film ne pouvait qu’un jour arriver sur nos écran. On suit les aventure d’une jeune fille qui hérite des dons de sa mère pour la clairvoyance et le pouvoir de sonder l’âme torturée des gens. Evidemment elle se retrouve au milieu d’un complot au sein d’une famille royale qui se déchire entre fidèles du Corbeau et fidèles des Dragons. Si rien n’est raté et si la qualité technique est au rendez-vous, il faut avouer que le film ne décolle jamais : c’est du déjà-vu et on attend tout le film que l’action commence jusqu’à une fin qui ne résout rien et qui annonce de multiples suites, comme toujours. Ce film fera surtout plaisir aux enfants qui poussent les portes du BIFFF.
L’envahissement de l’ennui
Et s’ils nous avaient déjà envahis ? Et s’ils étaient parmi nous et qu’ils allaient prendre le contrôle de tout le monde ? Qui ça ? Ne comptez pas ur They Look Like People pour répondre à cette question. On nous avait promis un film un film relatant ce qui se serait passé si Donnie Darko avait promis, on a plutôt eu droit à un taré psychotique qui semblait avoir fait un tour de trop dans la Cadillac de Johnny Depp version Las Vegas Parano. Le tout saupoudré de paranoïa ambiante. Le concept de ce huis clos paraissait pourtant prometteur. Mais le film ne démarre jamais vraiment. Les acteurs sont plutôt crédibles mais le réalisateur n’arrive jamais à nous faire douter de ce qui va se passer à la fin. Et dire qu’une bonne camisole de force aurait pu régler tout ça.
Je suis Shutter Island
Attention, spoiler. Car oui, ce Strange House se veut comme un « Shutter Island » à la sauce chinoise. Mais celui a un goût plus aigre que doux à nos papilles. Car malgré un twist de fin dont peu se doutaient (en fait, la jeune fille était en thérapie et celui qui se prétendait son oncle était son médecin, ça vous rappelle quelque chose?), ce Strange House ne convainc pas. Porté par un casting boiteux, l’ambiance du film est plutôt insignifiante et même les moments qui sont censés nous surprendre sont ratés. Pas étonnant dés lors que le film soit passé inaperçu en Chine. Quand plus d’un milliard de personnes vous nie, il y a de quoi se poser des questions. Alors rendons hommage à la mémoire de Shutter Island, massacré dans ce long métrage. Je suis Shutter Island.
Quand 28 Jours Plus Tard rencontre Call of Duty
Un film de zombie, ou apparenté, se retrouve au BIFFF à 00h30, c’est soit qu’il est très mauvais, soit qu’il est très gore. Finalement, ce Pandemic ne se retrouve dans aucune des deux catégories. Filmé à la première personne (coucou Rec), ce long-métrage parvient à convaincre par la crédibilité de son scénario et son casting de qualité. Sans être d’une extrême violence, le film nous réserve quelques bons moments d’hémoglobine tout en gardant un suspense bien ficelé. Alors oui, Pandemic n’a rien inventé et n’a rien révolutionné, mais il se laisse voir sans soucis. Et vu le nombre de blagues du public, celui-ci aussi a apprécié. Petit bémol tout de même : cette histoire de différents stades de la mutation pour devenir un « zombie ». Trop peu complet, ce manque d’explication est dommageable mais ne nuit pas à l’ambiance générale du film.
Et aujourd’hui, on glande quoi en Ciné 2 ?
On commence à 14h par The Survivalist, encore un film post-apocalyptique mais où le réalisateur aurait puisé son inspiration dans la contemplation chère à Terrence Mallick. Ensuite les Suédois nous amènent un « Ghost movie », Sensoria, où l’immeuble qui accueille les joyeusetés serait un des personnages principaux du film. A 19h, une sorte d’OFNI pointe son nez : The Marriage of Reason & Squalor, un script barré, un mariage virtuel et un monde pas si beau pour une parodie de la collection Arlequin anglaise. Ha oui, ya aussi Rhyf Ifans (Harry Potter, le méchant de The Amazing Spiderman, etc.). A 21h : mélangez apocalypse, touristes américaines et juifs de la capitale israélite, vous obtenez Jeruzalem. Ensuite patientez en compagnie de quelques Cuvée des Trolls le Midnight movie, Banjo, un gore dans la lignée des films estampillé Troma. Avec en guest star Lloyd Kaufman himself et Laurence R. Harvey d’Huyman Centipede 2 et 3/