Le Botanique recevait, ce vendredi 13 mars, le groupe australien Rüfüs. Les trois musiciens, Tyrone au chant, Jon au clavier et James à la batterie, ont fait vibrer l’Orangerie et son public.
Je dois avouer qu’à part quelques « tubes », je ne connaissais pas vraiment le groupe. Je me suis donc rendue à ce concert un peu à l’aveugle. C’est la chanson Sundream qui m’a accueillie en arrivant et qui m’a invitée à pénétrer l’univers du groupe. Les lumières ainsi que la bonne qualité de son de cette house efficace m’ont rapidement convaincues. Le rendu sur scène était vraiment hypnotisant et planant. Les influences de Rüphüs sont plutôt house, disco des années 1990 et trance music.
La différence principale entre Rüfüs et n’importe quel autre groupe de house est toute simple : Ils sont trois sur scène et proposent une belle performance live. Chacun joue son rôle à la perfection. Le chanteur place super bien sa voix et balance un son tout chill. Jamais il ne force sa voix qui semble couler sans efforts de sa bouche. Cette house en band me plaisait déjà depuis le début du concert, mais elle a explosé avec les interventions puissantes du batteur. Selon moi, Rüfüs atteint un niveau supérieur en laissant une place importante à la batterie. James s’est éclaté et nous a même régalés de quelques petits breaks jazz.
Les parties trances étaient parmi mes préférées. Évidemment ! Elles étaient relativement longues et mettaient le batteur en valeur. Ces passages s’achevaient sur des montées super intenses que James leadait complètement. Oui oui, j’ai bien aimé le batteur et je n’étais certainement pas la seule : le public était chaud !
Rüfüs a pris son temps sur scène. Les trois musiciens ne sont pas pressés et font durer le plaisir. Ils ont bien traité leur public. A plusieurs reprises, les australiens nous ont rappelés la longueur du trajet pour venir jouer jusqu’en Belgique et leur plaisir d’être là. Cette chouette mentalité s’est ressenti dans leur musique. Lors d’une intervention, le chanteur a évoqué les influences du groupe et notamment, les influences de la house berlinoise.
Le public dansait : un vendredi soir à Bruxelles ! Les musiciens le savaient et se sont donnés à fond pour le divertir. Tous les soucis de la semaine se sont envolés aux sons des beats de cette house légère et estivale. Le froid glacial de l’extérieur a vite été oublié. Tout à coup, les murs de l’Orangerie ont semblé disparaître. Je ne sais pas pour les autres, mais je me suis surprise à m’imaginer pieds nus dans l’herbe, le soleil dans les yeux, la brise caressant mon visage, et la musique plein les oreilles.
Le groupe a présenté une version revisitée de leur chanson Take Me au grand plaisir du public qui a donné de la voix. Entre chansons légères et aériennes, passages transes ou disco, Rüfüs n’a pas hésité à balancer quelques toutes grosses basses. Mes oreilles ont été satisfaites. J’ai vraiment bien aimé le traitement du son (merci messieurs les ingénieurs son!).
Rüphüs a fait goûter un peu de l’Australie à son public bruxellois. D’ailleurs, je soupçonne que pas mal de compatriotes australiens s’étaient donnés rendez-vous à l’Orangerie hier soir pour partager ensemble ce concert à la fois festif et chill.
