Ce vendredi 19 février, l’Ancienne Belgique fut le théâtre d’un évènement particulier. En effet, comme nous vous l’avions annoncé précédemment, c’est là que le groupe Spleen avait décidé de poser ses valises le temps d’un soir pour fêter la sortie de leur premier EP avec leurs fans.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette soirée fut un succès en tout point. L’évènement affichait sold-out et l’ambiance fut au rendez-vous du début à la fin de la prestation du groupe.
Parmi le public, il y avait bien entendu les fans du groupe (jeunes pour la plupart) mais aussi des membres de la presse et quelques organisateurs de concerts et autres festivals curieux de voir ce que le groupe avait à donner sur scène.
Au vu de l’ambiance de la soirée, il est évident que chacun y trouva son compte et que Spleen a convaincu l’ensemble de l’assemblée ce soir-là.
Mais revenons sur ce fameux concert. Comme je vous le disais, la salle était pleine à craquer. Après la prestation de Bob Doug qui faisait la première partie, le public discute et les bières circulent pendant que les techniciens sont en effervescence pour mettre la scène en place.
Il est 21h, les lumières s’éteignent et la tension monte d’un cran dans l’assemblée. Une bande son annonce le début du show. Une porte qui grince lentement, un personnage à la voix lugubre nous souhaite la bienvenue et le groupe monte sur scène dans un déluge de cris et d’applaudissements.
Et pour commencer ce set, Spleen a pris le contre-pied en commençant par la dernière chanson de leur EP, Chasseur déprime. Un très bon choix pour commencer la soirée et mettre tout le monde dans le bain. De plus, cette chanson au groove lent est assez différente des autres chansons plus funky du groupe.
Le public est chaud, on poursuit donc avec Choisir de ne pas choisir, un titre plus pêchu et qui booste le public qui bouge de plus en plus. Le groupe semble dans son élément et très à l’aise sur scène.
La bonne humeur contagieuse du groupe emporte tout le monde et l’ambiance est on ne peut plus bonne.
Nathan, le chanteur, remercie le public d’être venu nombreux. Comme il le dira, le groupe est extrêmement heureux de se produire sur la scène de l’Ancienne Belgique pour la première fois et cette joie se lit aisément sur le visage de chacun des membres.
Mais contrairement à ce que l’on croit, cette release party n’est pas uniquement l’occasion de découvrir l’EP du groupe. Car, depuis l’enregistrement de ce disque, Spleen n’a pas chômé et a déjà de nouvelles chansons à présenter au public.
Ainsi, la soirée se poursuit avec Caméléon, un titre bien dans la lignée des autres morceaux avec cette fraîcheur inattendue qui nous surprend à chaque morceau. D’autres nouveautés comme Absence présente ou Paradis artificiel feront également partie de la setlist.
On voit là que l’on ne s’est pas trompé sur la qualité du travail de Spleen. Chacun y joue son rôle (parfois différent d’un morceau à l’autre).
Ainsi le guitariste Diego Cuesta et le bassiste Julien Detaille troquent parfois leur instrument pour le clavier le temps d’une chanson.
Mais Spleen a aussi envie de faire découvrir ceux qui les ont inspirés. C’est pourquoi ils reprennent Trois nuits par semaine, le célèbre tube d’Indochine.
Retour ensuite aux compositions du groupe avec Infini abslolut, une chanson dans laquelle le batteur Thibaud Demey montre tout son talent avec une rythmique assez atypique et des percussions subtiles qui donnent une couleur particulière à ce titre.
Il faut également remarquer le jeu de scène de Nathan Luel, le chanteur. Celui-ci, perpétuellement en mouvement et visiblement à l’aise sur scène, emporte le public avec lui avec sa gestuelle et cette voix superbe qui ne faillira pas un instant durant sa prestation. Il a visiblement le charisme qu’il convient et fait ce qu’il veut du public.
La preuve en est quand il propose à la foule un petit jeu en s’agenouillant avec lui. Tous le suivent en se demandant ce qui les attend. C’est alors que le chanteur leur dit de bondir à son signal. Résonne alors un riff connu de tous, celui de Song 2, l’un des morceaux les plus connus de Blur. Et comme par magie, cela marche, le public bondit et se déchaine tout au long de la chanson. Autant dire qu’après pareille performance, le public est survolté.
Condamné vient ensuite et on pense tout de suite à Indochine et aux influences de brit pop quand on l’entend. Le groupe sonne très bien et chacun complète l’autre. Cela se vérifie davantage quand on compare les parties guitare de Diego Cuesta et son acolyte Laurent Detaille.
Mais après tant d’énergie et de rythmes effrénés, le moment est venu de calmer les choses et de passer à des morceaux plus calmes et emplis d’émotion. A
insi, Nathan se retrouve seul sur scène derrière le clavier et nous interprète N’oublie pas, un morceaux au texte superbe avec cette mélancolie qui nous touche.
S’ensuit Loin de toi, un morceau tout aussi superbe pour terminer le set en beauté avec l’ensemble du groupe.
Mais comme il est coutume dans les concerts, le groupe revient quelques instants plus tard pour un ultime rappel avec un nouveau morceau, Je mens.
Et pour clôturer un si beau show, quoi de mieux que leur single phare Pile ou face.
Après cette prestation du tonnerre, le groupe est venu à la rencontre du public pour recueillir leurs impressions.
Au final, on ne retiendra que du positif de cette soirée. Spleen a su montrer la qualité de leur jeu de scène et maintenir l’énergie du public jusqu’au bout avec une setlist.
Le public semblait plus que conquit à la fin de leur prestation et tous les membres étaient ravis de la réactions de chacun.