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    Banff Mountain Film Festival

    Au cours de vos pérégrinations dans le monde merveilleux de Youtube, vous êtes sans doute déjà tombé sur ces vidéos époustouflantes ou une ribambelle de jeunes téméraires font preuve d’une bravoure quasi suicidaire. Ils se jettent du haut d’une maison dans une piscine de jardin, font des sauts à ski dans un skatepark enneigé, des figures de gymnastique sur une planche de surf en pleine mer, et bien d’autres.

    L’intérêt pour ces férus de sensations fortes étant de se dorer le blason en faisant des performances athlétiques aussi flamboyantes que dangereuses sous le regard béât de ces messieurs-dames. Hé bien ces gens, si audacieux soient-ils, font figure d’amateurs de ligue provinciale face aux phénomènes qui peuplent le Banff.

    C’est bien beau de voir des jeunes gens bouffis d’importance aux torses épilés parader leur GoPro au bout d’un bâton, mais à part quelques galipettes devant les filles, on n’y trouve pas grand chose.

    Face à l’indifférence cruelle d’une nature sauvage, perdu au milieu d’un désert inhospitalier, il faut faire preuve d’un tout autre courage pour ne pas sombrer dans les affres du désespoir, pour continuer à avancer quand tout semble perdu, quand la seule chance de survie est en haut de la montagne.

    Comme par exemple les deux ahuris du film And Then We Swam. Armés d’un humour très British et d’une naïveté à toute épreuve, ils ont traversé l’océan indien (plus de 4000 km) à deux, à la rame, sur une coquille de noix à peine plus grande qu’un kayak. Sans assistance.  Le nom du film est mérité, ils terminent leur périple à la nage…

    Créé en 1976, le Banff est LE festival international du film d’aventure et de montagne.

    Quatre cents films soumis, un jury d’experts qui ramène ce nombre à quatre-vingt, une tournée internationale dans plus de quarante pays, six-cent-mille spectateurs, et enfin, douze récompenses âprement disputées.

    Ce qui rend le Banff unique, c’est l’importance accordée à la cinématographie, la narration, et la qualité des films en tant que films. Il s’agit de raconter une histoire, de vivre une aventure avec ses hauts et ses bas, de prendre part à l’extraordinaire calé au fond d’un siège confortable dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Bien entendu les belles images sont un plus, et dans une compétition aussi prestigieuse, le service est à volonté…

    Le Banff commence bientôt et le Suricate est sur le coup. Pour vous mettre l’eau à la bouche, le trailer est ci-dessous et les dates sont sur le site (http://www.banff.be/en/)

    Jan Kazimirowski
    Jan Kazimirowski
    Journaliste du Suricate Magazine

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