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    La Légende du roi Arthur a enchanté Bruxelles

    C’est face à la salle bien remplie du Palais 12 que s’est produite la troupe de La Légende du roi Arthur hier soir à Bruxelles. Dans une ambiance survoltée, Florent Mothe, Camille Lou, Fabien Incardona, Charlie Boisseau et la régionale de l’étape Sarah Van Elst ont offert une prestation scénique et lyrique de haut vol.

    Il faut dire que La Légende du roi Arthur a su moderniser le genre de la comédie musicale. Bien qu’elle soit enracinée, à l’instar de ses prédécesseurs, dans la légèreté et la féerie, la production de Dove Attia arrive à se distancier quelque peu de la romance lancinante pour travailler son sujet – la légende moyenâgeuse – autour de la complainte et la chanson de geste. Ce choix contextuel donne alors à La Légende du roi Arthur une envergure héroïque et virile, extirpant alors le récit de sa sentimentalité et offrant au public masculin l’occasion de s’intéresser à ce cycle majeur de la mythologie celtique.

    Mais ce n’est pas tout. Pour encore actualiser davantage le genre, Dove Attia et son metteur en scène Giuliano Peparini ont travaillé sur l’existence d’un intervenant homodiégétique, une sorte de Monsieur Loyal affranchi de toute contrainte scénaristique et historique. Ce personnage, c’est Ké, incarné par l’hilarant Yamin Dib. De par ses apparitions sporadiques et drolatiques totalement décontextualisées, Ké apporte un vent de fraîcheur tout au long du spectacle. Se servant tantôt d’un objet futuriste, tantôt d’un phrasé inadapté à l’époque traitée, il agit comme un électron libre à l’humour décalé rappelant celui d’Alexandre Astier dans la série télévisée Kaamelott.

    Enfin, que dire de la mise en scène si ce n’est qu’elle est époustouflante et incroyablement réussie. Alors que les volumes présents sur scène semblent assez simplistes, ils sont mis en perspective par un travail de mapping video et un écran convexe géant en arrière-scène travaillant impeccablement la profondeur de champ. La projection des ambiances est prodigieuse puisque, outre le fait d’illustrer honorablement le propos, elle utilise une technique de parallax mapping presque irréprochable.

    En résumé, La Légende du roi Arthur nous a conquis et n’attend plus que vous pour faire de sa tournée une apothéose.

    Crédit photo d’illustration ©M&S Photography

    Cliquez ici pour voir la galerie de photos prises par Raphaël Meert lors de la représentation au Palais 12

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

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