Dope
de Rick Famuyiwa
Comédie, Drame, Policier
Avec Shameik Moore, Tony Revolori, Kiersey Clemons
Malcom est un black des bas-fonds de Los Angeles. Avec ses deux meilleurs amis, il partage sa passion pour la mode et la musique des nineties. Véritable génie un brin marginal, il rêve de s’en sortir pour partir étudier à Harvard. Pourtant, son avenir semble compromis lorsqu’il se retrouve bien malgré lui en possession d’un colis un peu encombrant…
Le nom du héros (un certain Malcom…), les jeunes du ghettos qui tentent de s’en sortir, la bande-son 90’s, les répliques qui font mal… Dope est bel et bien le digne descendant de la génération Spike Lee et des hood movies. A l’heure des nouveaux médias, ce « Boyz N the hood 2.0 » (plus drôle mais moins engagé) a en effet de qui tenir et marque fièrement ses influences en affichant son black power.
La mise en scène saccadée donne à l’ensemble du film un côté survolté particulièrement hilarant. Mais derrière l’enchaînement de situations rocambolesques (et, il faut l’admettre, complètement WTF) se cache une œuvre sociale d’une grande intelligence. Le parti-pris de l’humour permet alors à Dope de se détacher de ses prédécesseurs en offrant un feel-good movie pétillant et résolument positif pour délivrer son message. Au delà des apparences et à l’instar de ses protagonistes, Dope nous apprend qu’il faut voir plus loin que les stéréotypes ne l’autorisent, sans pour autant sombrer dans la niaiserie. La performance des jeunes acteurs, le jeune Shameik Moore en tête, semble nous faire découvrir une nouvelle génération d’artistes promis à un bel avenir.
Véritable bouffée d’air dans un cinéma de l’ombre (car oui, le cinéma Black est encore aujourd’hui injustement mis à l’écart), Dope est un bijou indépendant comme seul la nouvelle vague noire peut encore en produire. Une œuvre qui gagne à être connue…Fight the power !