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    Michel Leeb revient en 2016 avec Le Tombeur

    On se souvient de lui comme l’imitateur de Jean Gabin, de son sketch de « la machine à écrire », de son émission télévisée ou de son interprétation de « Madame Doubtfire » au Théâtre de Paris. Âgé aujourd’hui de 68 ans, Michel Leeb n’a pas fini de faire rire son public et met son talent au profit d’une pièce de théâtre intitulée Le Tombeur.

    Rencontre avec un artiste sympathique et souriant.

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    affiche le tombeur

    En 2016, vous viendrez en Belgique présenter Le Tombeur, une pièce de théâtre de Robert Lamoureux écrite en 1958 sous le titre La Brune que voilà. Pensez-vous qu’elle soit toujours au goût du jour ?

    Oui, cette pièce est totalement intemporelle. Je le sais d’autant plus que je l’ai déjà jouée en 1986. Un homme qui a des maitresses est une chose qui arrive encore. Puis, il y a aussi un suspense qui fonctionne toujours très bien.

    En ce qui concerne les décors et toute la mise en scène, ils sont mis au goût du jour évidemment. Ce qui fait que tout passe comme une lettre à la poste.

    Qu’est-ce qui vous plait dans l’écriture de Robert Lamoureux et plus particulièrement de cette pièce ?

    Elle permet de dire des choses drôles et modernes sans vulgarité. Tout y est fait avec beaucoup d’esprit et il y a des répliques formidables qui font mouche à chaque fois sur le public. Il n’y a pas de répliques salaces ou en dessous de la ceinture comme on peut en trouver aujourd’hui dans une certaine forme de théâtre de boulevard.

    Alors, pour ma part, elle me permet aussi de faire mon numéro. C’est-à-dire qu’elle permet au showman que je suis de jouer un numéro qui dépasse quelque peu le cadre de la pièce. Et cela fonctionne très bien sur le public qui est avant tout là pour rigoler et passer un bon moment.

    C’est une pièce très agréable à jouer.

    Dans celle-ci, vous incarnez Michel Vignon, un homme ayant quatre maîtresses qui va être pris à son propre jeu de séduction…

    Il est piégé, car le mari de l’une de ses quatre maitresses l’a menacé s’il ne rompait pas avec sa femme. Le problème, c’est qu’il ne sait pas laquelle c’est. Il doit donc rompre avec ses quatre maitresses dans la même journée. Sauf qu’il ne sait pas rompre, il déteste ça. C’est un lâche… comme tous les hommes.

    Quelle empathie avez-vous envers ce personnage que l’on pourrait décrire comme un salaud ?

    C’est un salaud avec ses défauts et ses qualités. Sa lâcheté est touchante, car il ne veut faire de mal à personne en réalité. Mais à côté de cela, c’est aussi un menteur et un égoïste.

    C’est un personnage pour qui j’ai beaucoup de sympathie et qui représente quelque chose pour moi. Après l’avoir joué en 1986, je le rejoue trente ans plus tard. Il me fait donc en quelque sorte rajeunir.

    D’autant que vous jouez aux côtés de jeunes actrices…

    C’est d’autant plus agréable de jouer avec des femmes qui ont vingt-cinq à trente ans de moins que vous. Elles sont toutes très jolies et sont de formidables comédiennes.

    Aussi, j’ai la chance d’avoir un associé dans la pièce qui est interprété par Guy Lecluyse. C’est un homme charmant et adorable.

    Voilà, je me régale avec des acteurs que j’aime et des actrices que j’aime.

    Au regard de votre carrière, on peut dire que vous êtes un touche-à-tout. Mais lorsqu’on s’attarde sur les dernières années, on a l’impression que c’est au théâtre que vous vous sentez le mieux…

    Pour le moment, c’est vrai. J’ai d’ailleurs fait plusieurs pièces d’affilée.

    Mais vous savez, aujourd’hui je fais partie d’une génération qui a plus de soixante ans. Je suis de la même génération que Patrick Sébastien ou Roland Magdane. On a bien bourlingué et fait plein de choses.

    En 2017, vous reviendrez au one man show…

    Oui, je fêterai mes 40 ans de carrière sur scène. Et ce sera un double anniversaire puisque j’aurai 70 ans. Et attention, pas l’inverse ! (rires)

    Michel Leeb vous donne rendez-vous dans Le Tombeur le 15 janvier 2016 au Théâtre Saint-Michel, le 20 avril 2016 au Palais des Beaux-Arts de Charleroi, le 23 avril au Wex de Marche-En-Famenne et le 24 avril au Forum de Liège (cliquez sur la date choisie pour réserver).

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

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