Babysitting 2
de Nicolas Benamou et Philippe Lacheau
Comédie
Avec Philippe Lacheau, Tarek Boudali, Julien Arruti
Sorti le 2 décembre 2015
Déjà deux ans que Babysitting, le film de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou, a fait un carton grâce à son concept original, du moins en France : un mélange de Very Bad Trip et de found footage (procédé consistant à créer un film de manière faussement amateur en se servant des caméras de surveillance ou Go Pro utilisées par les protagonistes). Succès public oblige, les deux compères sortent évidemment une suite reprenant la même technique. Seul changement au programme : plus de fêtes orgiaques mais une aventure de survie.
Franck et ses potes s’en vont cette fois au Brésil pour rencontrer le père de sa bien-aimée, un directeur d’hôtel écologique. Evidemment, rien ne se passe comme prévu et l’entente des deux tourtereaux est mise à mal. Sam, son grand pote, décide d’emmener les mecs, le cousin Ernest et la grand-mère pour une excursion à l’orée de la forêt amazonienne. Le lendemain, les gens restés à l’hôtel retrouvent une caméra abandonnée mais pas les gens qui vont avec. Heureusement, la caméra a filmé tout le périple !
Comme dit précédemment, la première impression est que l’ambiance du film est différente. Pas de fêtes sans limites mais une aventure périlleuse dans des grottes et une forêt dangereuse avec ses tribus pas toujours sympathiques. C’est la nouveauté du film mais aussi sa limite. Un peu comme une gueule de bois après une fête ratée, on a du mal à profiter du film en compagnie des acteurs, tout le contraire du premier volet.
Si le principe de la caméra embarquée plaira toujours aux fans du premier et que les personnages principaux n’ont pas changé, plusieurs détails gâchent un peu les retrouvailles : une première partie aux gags réchauffés assez ennuyante, de nouveaux acteurs peu intéressants (les tics de Christian Clavier reviennent et la grand-mère est jouée par une cinquantenaire maquillée), etc.
Babysitting 2 est donc une semi-réussite et un semi-ratage. Si on retrouve avec bonheur le procédé qui a fait le succès du premier et que de belles trouvailles sont présentes (la scène du saut en parachute faite sans cascadeurs, par exemple), il faut admettre qu’il y a trop de déchets pour en refaire à nouveau la comédie de l’année. Au final, la plus grosse originalité reste l’emploi d’un paresseux dans l’aventure.