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    Sanseverino : Papillon

    Stéphane Sanseverino revient frapper à la porte avec son nouvel album : Papillon.

    Un album qui décrit parfaitement ce grand monsieur qui a toujours eut un goût prononcé pour le voyage. Car il faut le souligner, la musique de Sanseverino s’apparente souvent à un voyage lyrique et musical.

    A chaque album, le chanteur nous emmène dans son monde loufoque et se réinvente dans un style différent et des personnages attachants qui nous font souvent penser à une personne de notre entourage.

    Dans Papillon, Sanseverino s’est inspiré du roman d’Henri Charrière qui raconte l’histoire d’un prisonnier accusé en 1931 d’un crime qu’il affirme ne pas avoir commis.

    Pour ce faire, le chanteur s’est servi de chacun des chapitres pour créer une chanson. L’approche particulière de ce disque renforce son côté singulier dans la discographie de l’artiste.

    On le connaissait humoriste et provocateur dans ses textes. Souvent léger également, le conteur s’en est tenu ici au récit en renforçant celui-ci par une musique adaptée à l’histoire narrée.

    On se prend au jeu et ce qui pouvait paraître pour un exercice de style s’avère finalement beaucoup plus agréable que ce à quoi on pourrait s’attendre. Le talent de narrateur de Sanseverino et sa musique venue ici d’Amérique correspondent parfaitement à cette superbe histoire.

    On a presque l’impression d’être en plein western et d’être revenu deux cents ans en arrière. Sanseverino devrait sans doute écrire davantage pour des films ou séries de ce genre après avoir  prêté ses chansons à des dessins animés.

    Avec Papillon, tout est là, on est comme des gosses découvrant un nouvel héro, ce type qui pourrait être n’importe quel innocent, mais qui ne baisse pas les bras, qui se bat, essaie d’échapper à son destin en partant en cavale. Bref, pas le genre de gars à se morfondre entre quatre murs.

    Le banjo est, comme dans ses derniers opus, un instrument nettement mit en avant. On retrouve donc le style country très prononcé. Il est clair que Sanseverino fait encore un joli pied de nez aux radios et impose son style à un public qui le suit depuis le début et n’est pas prêt de le lâcher.

    Quatorze titres que l’on ne voit pas passer. Tous plus prenants les uns que les autres, on se laisse aller vers l’idéal de ce personnage avide de liberté.

    On respire un bon coup et Sanseverino nous offre là un disque vraiment le bienvenu en ces temps difficiles pour les amoureux de la musique.

    Sans aucun doute, Papillon deviendra un disque précieux dans votre discothèque.

    A écouter sans modération.

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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