Le premier trimestre 2014 est derrière nous, il est donc l’heure de faire les comptes et de voir ce qui a bien fonctionné en Belgique au box-office. C’est également l’instant choisi pour distribuer les mauvaises notes.
Le loup de Wall Street de Martin Scorsese
Le duo Scorsese – DiCaprio a encore frappé. Pour leur cinquième collaboration, après Gangs of New York, Aviator, Les Infiltrés et Shutter Island, les deux hommes ont conquis le box office belge après avoir fait bonne figure aux États-Unis en fin d’année 2013.
Leonardo et Jonah Hill ont de quoi être satisfaits de leur prestation, le premier étant en outre en partie producteur du film. Avec un chiffre d’affaire mondial près de quatre fois supérieur à son budget, la réalisation de Martin Scorsese est une réussite. Entre drame et humour noir, Le loup de Wall Street a prouvé que le monde s’intéresse toujours autant à la finance, à ses dérives mais aussi et surtout, au bon cinéma.
Supercondriaque de Dany Boon
Pour ceux qui le pensaient un peu « has been » et décrédibilisé par les propos de Vincent Maraval, Dany Boon leur a prouvé le contraire. De fait, le ch’ti a toujours la cote auprès du public. Humour potache et blagues faciles, les facéties boonesques ont une nouvelle fois fonctionné. Premier en France, deuxième en Belgique au premier trimestre 2014, Supercondriaque a gagné son pari. De quoi rendre malade ses détracteurs.
12 years a slave de Steve McQueen
La douloureuse histoire de l’esclavage et son intolérance ont attisé la curiosité des spectateurs belges. Une troisième place respectable pour un acteur, Chiwetel Ejiofor, en pleine possession de son art. Un succès critique dans son ensemble pour un comédien finalement peu connu du grand public. Seul le pays concerné, les États-Unis, semble avoir eu plus de mal avec cette production. Cette dernière demeurant à une modeste 62ème place au box office 2013 entre Free Birds et Escape from Planet Earth.
L’amour est un crime parfait des frères Larrieu
Salué par la critique mais flagellé par le public, le film des frères Larrieu n’a pas connu le succès escompté. Polar érotico-littéraire comme l’a titré le Figaro, L’amour est un crime parfait s’inscrit dans la logique cinématographique des deux réalisateurs. Mathieu Amalric, habitué de la maison, ne changera rien à la destinée funeste de cette production. Même si les plus de 350000 spectateurs en France restent un point positif, ceux-ci ne seront pas suffisants pour convaincre le public international.
Les âmes de papier de Vincent Lannoo
Au cœur des rumeurs sur la relation entre Julie Gayet et François Hollande, le film du belge Vincent Lannoo a bien eu de la peine à traverser les tourments. Conte de Noël, Les âmes de papier présentent une pâle frimousse au box-office. Contrairement au film des frères Larrieu, celui-ci ne sera pas sauvé par l’hexagone où les spectateurs seront à peine plus nombreux qu’en Belgique. Mauvaise opération séduction ? Mauvais choix marketing ? Personne ne le sait réellement mais en tout cas, l’échec est bien présent dans les esprits.
Zulu de Jérôme Salle
C’est la grosse surprise du premier trimestre, négativement parlant. Que s’est-il passé pour que Zulu flirte avec le fond du classement ? Avec plus de 16 millions de dollars de budget et un casting à en faire rêver plus d’un, Zulu s’est pourtant viandé. Ce film policier sur fond d’Apartheid a pourtant plu aux spectateurs si l’on en croit les notes très positives apparues sur le net. Même chose pour la presse qui s’est, elle-aussi, montrée enthousiaste. Orlando Bloom ne fait donc plus vendre et, plus étonnement, Forest Whitaker semble avoir été boudé par le public qui l’avait consacré récemment pour son rôle dans Le Majordome. Douche froide pour le film qui avait clôturé l’an dernier le Festival de Cannes.