titre : Paul dans le nord
scénario et dessin : Michel Rabagliati
éditions : La Pastèque
sortie : 15 octobre 2015
genre : Biographie, Roman graphique
Après l’adaptation au cinéma de Paul à Québec, au cours du mois de septembre dernier, nous retrouvons Paul dans son univers dessiné pour un huitième tome signé Rabagliati.
Montréal, 1976. Paul a 16 ans et doit subir le déménagement que lui imposent ses parents. Non seulement il change de quartier mais aussi d’école, d’amis et tout ce que cela implique. Comble du comble, son père s’est mis en tête de construire un chalet à la compagne et compte bien sur l’aide de son fils. Paul, de son côté, n’a que pour unique centre d’intérêt de se faire suffisamment d’argent de poche pour s’acheter une Kawazaki KE100.
Nous allons suivre l’adolescent au cour d’une année entière où il vivra son premier amour, se construira de nouvelles amitiés faites de discussion autour de la musique, des moteurs, des filles et du sport dont les jeux olympiques de l’époque.
Paul dans le nord est un récit biographique simple qui touche un public adulte autant qu’adolescent, sans intellectualisme à outrance. Il met bien en avant le côté humain et sait jouer avec la personnalité des différents protagonistes. C’est un récit touchant qui nous replonge dans les affres de l’adolescence sans excès de bon sentiments. On découvre la culture québécoise avec fraicheur et humour. Rabagliati dépeint la vie dans les années 70 avec justesse sans un trop plein de nostalgie.
En ce qui concerne l’aspect graphique de cet ouvrage, l’auteur use d’un trait caricatural en noir et blanc qui convient à merveille aux silhouettes dégingandées des héros. C’est un style très à la mode qu’on retrouve couramment dans la bande dessinée biographique qui se veut sérieuse et destinée à un public adulte.
Rabagliati a laissé entendre que la série Paul s’achèverai sur cet opus. On ne peut qu’espérer qu’il changera d’avis car Paul dans le Nord est une bande dessinée rafraichissante qui nous fait rire de bon coeur et nous fait passer un excellent moment. Le seul problème qui se pose : si vous êtes allergique à l’accent québécois, cette bande dessinée va vous donner des boutons. A bon entendeur.