Mascot Records nous propose encore une précieuse pépite en ce mois de novembre avec le nouvel album live de l’un de ses fleurons du rock progressif: Flying Colors.
Lors de leur récent (et trop court) Second Natour, les maestros avait posés leurs valises le temps d’une soirée à la Z7 de Pratteln en Suisse pour y filmer et enregistrer cette prestation et l’immortaliser sur double cd, DVD et Blu-ray.
On peut dire que ce nouveau live était très attendu par les fans du monde entier. La tournée de seulement dix concerts en avait frustré plus d’un et vu les agendas chargés de chacun des membres, aucune autre date supplémentaire ne fut possible.
Si Flying Colors a acquis une excellente réputation dans le milieu du rock progressif, ce n’est pas à force de fouler les scènes. La qualité de leurs compositions et les qualités techniques de chacun a évidemment fait que la sauce prît. Mais il faut le reconnaître, lors du premier album, chacun semblait prudent sur l’avenir du supergroupe.
Au départ, Flying Colors était un projet, un rêve, celui de Bill Evans, un talentueux producteur qui souhaitait rassembler des talents venus de diverses formations afin de faire partie d’un projet commun.
Il fit donc appel à Mike Portnoy et Neal Morse, l’un des combos les plus productifs de cette décennie en matière de rock progressif. Ensuite, à la guitare, Steve Morse, le virtuose de Deep Purple et son acolyte Dave LaRue, le bassiste qui l’accompagne dans les Dixie Dregs. Enfin, et c’est sans doute le plus intéressant de tous les membres, Casey McPherson au chant. Ce dernier est le seul qui ne vient pas du rock progressif et c’est sans doute ce qui fait la singularité du groupe. C’est lui qui amène la couleur, la sensibilité et un peu de fragilité aux compositions incroyables de ces musiciens de talent.
Comme on le dit souvent, c’est généralement le deuxième album qui détermine la qualité et la pérennité d’un groupe. Or, Second Nature n’avait pas déçu les fans de la première heure et avait amené davantage de public à se pencher sur ce groupe atypique. Il y avait de la fraîcheur et des prises de risques qui pouvait surprendre les fans de chacun des membres. Un excellent album, donc, dont on retrouve quelques titres ici comme le très excellent Open Up Your Eyes, Bombs Away (plus bluesy). Mais aussi le très romantique The Fury Of My Love ou encore l’énigmatique Cosmic Symphony.
Ce Live At Z7 concentre le meilleur des deux albums concentré en un concert. Le son de ce nouveau live est meilleur que sur le précédent même si le public suisse semble plus froid que celui de Tilburg où les shows du combo Morse/Portnoy sont habituellement enregistrés.
Bien entendu, pour ceux et celles qui n’ont pu se rendre à l’un des dix concerts, le DVD (ou Blu-ray) restera la partie la plus intéressante du coffret. Mais il faut bien avouer que la qualité du tournage n’est pas vraiment à la hauteur de la prestation. Le tout est filmé en haute définition, mais la façon de choisir les caméras est parfois un peu étrange. Il arrive souvent qu’un mouvement particulier à la batterie par exemple ne soit pas mis en avant. On a droit aussi à la vidéo Gopro de Neal Morse. Mais la tête de ce dernier est constamment coupée ce qui n’est pas du plus bel effet.
Enfin, il faut bien avouer qu’au-delà du concert et de quelques clips vidéo déjà distillés sur internet, ce DVD est assez pauvre en contenu additionnel. Pas d’interview ni de reportage en coulisses. Les fans devront se contenter du minimum. Pour les puristes, le coffret en vinyl est également disponible.
Vous l’aurez compris, ce nouveau live remplira donc son contrat sans pour autant aller au-delà des attentes des fans.
La qualité semble avoir été privilégiée à la quantité et on a donc là un live de qualité qui rappellera de très bons souvenirs au public de cette petite tournée.
Un must bien sûr pour les fans et pour ceux qui souhaitent découvrir cette formation hors du commun.