scénario et dessin: Warnauts et Raives
éditions: Le lombard
sortie: 21 août 2015
genre: Historique, Franco-belge
Voici une sortie littéraire qui risque fort d’intéresser les amateurs de bande dessinée historique. En effet, Warnauts et Raives sortent un nouvel album publié par le lombard et qui nous plonge dans l’époque d’après-guerre. Suite des Temps Nouveaux et d’Après Guerre, Les jours heureux nous replonge dans la vie des personnages découverts dans ces deux précédents diptyques.
Mars 1958, Lac Kivu, Congo Belge. Thomas se voit contraint de quitter le pays pour retourner auprès de Rose, la femme qui l’a élevé, en Belgique. A Bruxelles, l’exposition universelle de 58 se prépare avec tout l’enthousiasme de l’après-guerre. Cette époque voit aussi exploser la guerre d’Algérie. C’est dans ce contexte que Thomas va vivre ses retrouvailles avec son entourage, tous impliqués à leurs manières dans l’Histoire en marche.
Warnauts et Raives ont l’art et la manière de nous conter l’histoire de gens ordinaires qui vivent des histoires on ne peu plus ordinaires mais qui se retrouve immuablement impliquer dans les grands bouleversements historiques de leur époque. Ces héros influent sur le cour des choses à leur échelle. Sans en faire trop, les deux auteurs ne nous balance pas de l’héroïsme à l’état pur mais souligne la soif de liberté qui réside en chacun d’entre nous à travers des personnages qui restent invariablement humble et humain.
Le scénario des Jours Heureux est très pointu et bien ficelé. Les auteurs se sont énormément documentés sur le sujet. Une chronologie historique clôture ce premier tome et permet au lecteur de situer tous les grands évènements de l’époque dans de multiple domaine.
Le seul bémol de ce récit est peut-être la surcharge d’information straitée dans cet album. On est parfois un peu dérouté par tout ces évènements qui ont marqués l’Histoire ainsi que par les relations complexes qu’entretiennent les différents protagonistes. Si vous n’avez pas lu les diptyques précédents vous risquez d’être un peu perdu.
En ce qui concerne l’esthétique de cet album dessiné à quatre mains, c’est un magnifique exemple de bande dessinée classique. Le trait est parfaitement maîtrisé, la mise en couleur superbe. On retrouve un côté vieille carte postale qui colle très bien avec l’histoire. Les décors sont tout simplement splendides et chacun d’entre vous aura le plaisir de retrouver des lieux qu’il a un jour arpenté que ce soit à Bruxelles, à Liège ou encore dans les Ardennes.
En conclusion, cet album va ravir les amateurs de bande dessinée historique mais aussi tous ceux qui s’intéressent aux relations humaines en tout genre. Un seul conseil : lisez les précédents diptyques, vous apprécierez d’autant plus ce très bel album.