Opeth venant à l’Ancienne Belgique, cela commence à devenir une tradition. Il était dès lors tout à fait normal que pour fêter les 25 ans de carrière du groupe, les Suédois choisissent à nouveau la salle Bruxelloise pour souffler les bougies avec son public.
Mails le « 25th Anniversary tour » était l’occasion pour le groupe de fêter un autre anniversaire : les 10 ans de son magistral Ghost Reveries.
Les Suédois nous ont donc proposé non pas un, mais deux sets à cette double occasion. Trois heures de concert étaient d’ailleurs annoncées, sans première partie ! (ndlr : nous aurons finalement droit à une vingtaine de minutes de moins que prévu)
Le premier set fut donc entièrement celui-consacré à Ghost Reveries. Cet album a toujours occupé une place importante dans la discographie d’Opeth et ce concert nous rappela bien pourquoi.
Puissant, majestueux, théâtral, l’album l’est déjà dans sa version studio. Mais lors de ce concert, il prit une dimension encore plus impressionnante. Ghost of Perdition et The Baying of the Hounds suffirent à mettre une partie du public à genoux. Les membres d’Opeth sont des membres talentueux, ça on le savait, mais quand en plus ils sont aidés par un son surpuissant, c’est une véritable claque que nous nous sommes pris. En un mot ? Monstrueux.
Après une pause salvatrice, le groupe remonta sur scène pour un deuxième set moins dans son ensemble moins intense. Forcément, enchainer après une telle énergie n’a rien d’évident. Ce deuxième set fit la part belle au dernier album du groupe, pas le moins réussi mais pas non plus le plus transcendant.
Annoncé comme un set best-of, ce fut finalement un concert de raretés, pendant lequel Opeth ne joua quasi aucun de ses classiques. Ce n’est pas en soi une mauvaise chose, vu la qualité de la discographie du groupe.
The Leper Afinity et To Rid a Disease furent interprétés de manière très intéressantes, remplis de petites allusions à d’autres titres du groupe, ou d’autres. (Opeth qui joue du Pink Floyd, quoi de plus normal au final ?)
Petite parenthèse, les amateurs (dont votre serviteur) de l’humour du frontman Mikael Åkerfeldt en eurent pour leur argent. Que serait un show des Suédois sans quelques blagues bien senties du chanteur ? Mais soit, revenons-en au set, qui se conclut par la très bonne surprise du chef, le terrible Master’s Apprentice.
En guise de rappel, l’objectif du groupe était clairement d’achever nos cervicales restantes, sinon pourquoi balancer le rouleau compresseur Lotus Eater à ce moment-là ?
La soirée fut comme à chaque fois avec Opeth une belle réussite. Pour les avoir vu une petite dizaine de fois, la première partie du show fut l’un des, si pas le meilleur moment, que j’ai pu passer avec le groupe. Merci à eux, et on se donne rendez-vous dans dix ans, même jour même heure même salle ?