auteur : collectif dirigé par Jean Lopez et Olivier Wieviorka
édition : Perrin
sortie : septembre 2015
genre : histoire
La quantité de livres traitant de le Seconde Guerre mondiale ne faiblit pas avec le temps, chaque année un prétexte, une commémoration est propice à un déferlement d’ouvrages sur le sujet. Pour certains c’est un mal ; pour les passionnés, c’est une mine d’or d’informations parfois nouvelles ; pour les curieux, un lot énorme de découvertes. Le livre dont nous parlons aujourd’hui sort tout droit des presses des éditions Perrin, spécialiste des ouvrages historiques depuis le XIXe siècle.
Il s’agit ici de creuser ce que l’on pourrait appeler Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale. Jean Lopez, journaliste et fondateur de la revue Guerres et Histoire et Olivier Wieviorka, historien, dirigent ce collectif regroupant des spécialistes journalistes, historiens ou officiers pour chaque période décortiquée.
Mais quels sont ces mythes ? Des mythes que certains, plus curieux que d’autres, connaissent déjà mais qui pour la plupart des gens restent bien ancrés. Ce sont devenu des mythes à cause de la propagande de l’époque, du fantasme que l’on a fait d’une bataille, etc.
On retrouve au fur et à mesure de notre lecture, environ une vingtaine de pages sur divers sujets comme la popularité de Churchill auprès des anglais, les véritables qualités des troupes alliées et de l’axe, une remise en question du potentiel (en bien ou en mal) des généraux comme Rommel ou Montgomery, l’impact de Pearl Harbor ou encore un approfondissement sur les accords de Yalta.
Le programme est, comme on s’en doute, assez chargé et la légion de contributeurs nous démontrent avec passion ces contre-vérités. Si l’écrit est vulgarisé, il est aussi question de spécialistes dans leur domaine et parfois le discours dérive vers des détails dont le lecteur lambda se passerait bien. Prenons pour exemple, la précision au sujet des tonnages des bateaux ou des statistiques concernant des effectifs militaires.
Comme souvent aux éditions Perrin, la vulgarisation et la précision historique se mélangent pour le bonheur des curieux passionnés. Si parfois les détails sont trop lourds, les sujets restent passionnants et on referme l’ouvrage souvent à contrecœur entre chaque chapitres, tentés d’en lire juste un, juste un dernier, puisque de toute façon ils ne sont pas longs. Pour les personnes connaissant déjà leurs sujets, ils risquent de n’apprendre que peu de choses, mais un ouvrage de qualité reste toujours une bonne façon d’entretenir ses connaissances.