Nous sommes déjà au troisième jour du festival parisien Rock En Seine 2015. Le soleil ne s’est pas calmé et tape tellement fort qu’il dissuade les festivaliers de venir dès l’ouverture des grilles. Mais nous étions là pour ne pas rater le premier concert…
Et quel premier concert ! Le groupe allemand de stoner/rock Kadavar nous aura débouché les oreilles avec leurs riffs. Si vous êtes fan de Red Fang et de Graveyard, ce groupe, à mi-chemin entre les deux, allie des passages rock’n’roll à des moments plus lents et pesants. Ce troisième jour démarra donc sur les chapeaux de roues ! Pour la petite foule venu braver le soleil écrasant, mais vraiment écrasant, le spectacle et le son auront été au rendez-vous. Un show simple et efficace, c’est le résumé de la performance du trio qui nous aura plus qu’agréablement surpris par l’efficacité de leurs morceaux en live.
Pas le temps de laisser nos oreilles se reposer, un des groupes les plus attendus du festival s’apprête à monter sur la scène de la Cascade. Encore une fois un trio, mais ce coup-ci, issu des States. Le groupe des fans de rock psychédélique Fuzz, mené par Ty Segall, accompagné à la basse de Chad des Meatbodies et de Charles, le guitariste de Ty Segall depuis quelques temps. Ils feront une des meilleures performances du festival! Le trio arriva maquillé et commença le concert sans attendre. Nous ne sommes d’ailleurs pas déçu, car grâce à son meneur Ty Segall, le trio s’est bâti une solide réputation comme étant un groupe à ne manquer sous aucun prétexte. Malgré des problèmes de sangle du guitariste, le concert n’aura pas eu de temps mort. Avec actuellement qu’un seul album, le prochain sort le 23 octobre, le groupe aura joué un set bien équilibré et qui n’aura laissé personne sur sa faim.
Puis, pour ne pas gâcher notre plaisir, nous nous sommes retrouvés face à Tame Impala. Le groupe de psych/rock ou « epiphany pop » australien, nous aura plus que satisfait après Fuzz. Avec son univers mélangeant des sonorités venues de pleins d’horizons. Il est dur de ne pas être bercé par cette musique entrainante. Avec un set assez varié là où on aurait pu craindre d’entendre que leur dernier album, le groupe aura proposées styles différents. Puis comment ne pas apprécier I’m just a man et autres titres déjà mythiques? On pourrait reprocher au groupe d’être un poil statique mais cela est propre au genre. En plus, avec les écrans affichants des motifs complètement psychédéliques, le concert était plus que réussi.
Pour clôturer le festival, les organisateurs ont décidé d’inviter les Chemical Brothers afin qu’ils animent la pelouse du parc de Saint-Cloud. On peut dire que le duo anglais aura compris l’attente des organisateurs et aura transformé le parc en boite de nuit avec tous leurs projecteurs produisant des flashes de lumière par moment épileptiques. Sans compter les animations sur leurs écrans qui assuraient un plus indéniable au spectacle. Avec le public qui aura dansé pendant tout le concert, le moins qu’on puisse dire c’est que l’ambiance était au rendez-vous ! En ce qui concerne le choix de chansons, il n’y aura eu que des tubes qui auront permis au duo de briller.
Après cette longue soirée animée, il est déjà temps de partir et de faire le bilan sur ces trois jours de festival et de penser aux groupes qui nous auront marqué… On peut dire qu’il fut très bon globalement avec une ambiance en dents de scie mais qui, dans l’ensemble, fut chaleureuse et très festive. On aura ressenti une impression de fête géante au cœur de la capitale française et c’est assez plaisant à éprouver.
Concernant les groupes, on aura retenu l’excellente performance de Ghost qui aura réussi à merveille l’ouverture du festival, malgré la difficulté de ce type d’exercice. Puis, on ne pourra oublier le concert de folie que nous a servi Fuzz, qui montre bien, que malgré des groupes de qualité comme les petits gars de Wand, ils restent des bêtes de scène et qu’il est dur de les égaler. Dommage que Wand n’aura pas été aussi hallucinant que d’habitude car ils auraient presque pu éclipser la bande à Ty Segall.
On notera la terrible déception qu’était Offspring en essayant même d’oublier ce que l’on a vu… On aurait préféré ne pas les voir du tout au festival, tellement on aura été déçu. En dehors de Offspring, donc, aucun groupe n’aura vraiment été totalement décevant, même avec les soucis de sons qui auront un peu gâché certains débuts de concerts comme pour les Libertines.
Le Rock En Seine est donc un festival de qualité et qui aura, cette année, bénéficié d’une affiche écliptique et riche en beaux noms. On espère que la prochaine édition permettra d’apprécier un aussi bon cru !